Bouleversant témoignage d’un jeune artiste, condamné à 3 ans de prison pour avoir interpellé Paul Biya

• Son sort émeut l’opinion

• Il est condamné à 3 ans de prison pour avoir interpellé sur Facebook Paul Biya

• Il parlait du chômage des jeunes

Interpeller le président de la République Paul Biya est manifestement devenu un délit au Cameroun. Un jeune l’a appris à ses dépens. Artiste de son état, ce jeune vit un enfer depuis 2020. Son crime, c’est d’avoir eu le courage, ou pris le risque d’interpeller le locataire du palais d’Etoudi, sur l’épineuse question du chômage qui gangrène la jeunesse camerounaise. C’est histoire est émouvant, son sort bouleversant. Arrêté puis écroué depuis 2020, ce jeune artiste est condamné à 3 ans de prison pour avoir interpellé sur Facebook « Paul Biya concernant le chômage des jeunes et la corruption au Cameroun ».

Depuis sa cellule, il a fait un témoignage au lanceur d’alerte Nzui Manto qui vient de le publier sur la toile. Son récit n’a pas manqué de susciter une vague d’indignation et de colère dans l’opinion.


" Bonjour N'zui Manto
En 2020 alors que je me trouvais à Yaoundé j'avais fait une publication dans laquelle je demandais au président de la République de se pencher sur le problème du chômage des jeunes et la corruption des dirigeants en place qui nous narguent par leur richesse au quotidien. Après ma publication, un militant du RDPC candidat au poste de conseiller dans mon village à Mbouda a fait des captures d'écran de mon post, il a également pris mes photos et est allé les montrer à la brigade de Batcham.

Quelques temps après je suis allé au village pour une prestation vu que je suis artiste et j'ai directement été arrêté et conduit à la prison de Bafoussam où il m'ont demandé de l'argent pour négocier. Ne disposant pas de l'argent et n'ayant personne derrière moi j'y ai passé 2 mois avant d'être jugé et condamné à 3 ans de prison ferme avec une amende de 2 millions de fca et plus tard j'ai été transféré à la prison de Matomb où je me trouve en ce moment "
N'ZUI MANTO