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Actualités of Saturday, 20 August 2016

Source: cameroon-info.net

Boko Haram sème de nouveau la terreur à Kolofata

Village de l'Extrême-Nord dévasté par une attaque Boko Haram Village de l'Extrême-Nord dévasté par une attaque Boko Haram

Au cours d’une nouvelle incursion en terre camerounaise, les terroristes ont tué deux personnes et pillé des domiciles.

L’attaque a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 août 2016. Selon Le Jour paru le 19 août, les insurgés appartenant à Boko Haram ont fait irruption à Kolofata dans le Mayo-Sava à l’Extrême-nord. A en croire le journal, ils en voulaient particulièrement à un certain Ba Moussa, ressortissant nigérian.

Le Jour écrit que « Selon des sources militaires, c'est vers minuit que des membres présumés de Boko Haram sont arrivés au centre de Kolofata. A plusieurs dizaines et armés, ils se seraient d'abord dirigés vers la maison qu'occupait Ba Moussa. Ils semblaient avoir repéré l'habitation de cet homme qui était arrivé deux ans plus tôt de la localité nigériane de Ngorfe. Ils lui auraient demandé de leur indiquer la boutique d'un certain Jérémie. Il leur aurait dit qu’il ne savait pas. Ils l'ont égorgé selon le rituel punitif que les djihadistes réservent à ceux qu’ils considèrent comme des traîtres à leur cause ».

Mais ce dernier n’est pas mort. Il a été transporté après le départ des terroristes à l’hôpital de Mora où il se trouve encore entre la vie et la mort. Mais avant de quitter Kolofata, les djihadistes ont commis d’autres actes sanglants. « Ils ont aussi abattu Alphonse Gazawa. Ils auraient kidnappé ce membre du comité de vigilance local. L'infortuné a eu l'imprudence de sortir de son domicile situé au quartier de la chefferie. Peut-être avait-il entendu du bruit. Les assaillants s'en sont saisis et l'ont entraîné avec eux à la sortie est de la ville où ils l'ont exécuté d'une balle de fusil », renseigne le quotidien privé.

Ils ont par ailleurs visité une dizaine de domiciles du quartier de la chefferie de Kolofata. Le Jour ajoute : « Les terroristes ont brutalement réveillé les habitants endormis. Ils ont exigé que les femmes leur remettent tout leur argent. Ils n'ont exercé aucune violence et s'en sont retournés avec l'argent. Le fait n'est pas anodin. Ces femmes étaient les principales animatrices d'un marché clandestin que des notables de la ville avaient fait disperser le lendemain de la fête du Ramadan. Ce marché était devenu le plus couru de la région de l'Extrême-Nord. L'on venait de ses quatre coins pour s'y approvisionner à bon prix. Les notables avaient établi que ces marchandises étaient en fait une partie du butin provenant des pillages de Boko Haram au Nigeria. Une semaine après la dispersion dudit marché, le sous-préfet de Kolofata avait requis les forces de maintien de l'ordre pour un bouclage dans le quartier de la chefferie ».