Quelques remarques aux abonnés à ma page. Depuis des mois, j'ai bien conscience de tellement écrire que cela peut perturber mes lecteurs.
C'est pour cela que je pense nécessaire de préciser certaines choses.
1- Nous allons voter Kamto en octobre
Mon candidat, c'est Maurice Kamto. Depuis la première campagne électorale de Fru Ndi il y a 33 ans, c'est la première fois que je prenne fait et cause officiellement pour un candidat lors d'une présidentielle.
J'ai la conviction que le Conseil Constitutionnel, entre les mains de ceux qui contrôlent la chambre de Paul Biya et la Présidence de la République, comprendra quel est son intérêt car le choix est simple : aller directement en "enfer" ou passer par le "purgatoire".
Tout catholique pratiquant vous expliquera à quel point passer par ce purgatoire est nécessaire : la candidature de Kamto rejetée, ce sera l'enfer direct pour ce qui reste de ce pouvoir en perdition.
2- Je ne soutiens ni Issa Tchiroma ni Anicet Ekane
Anicet Ekane n'a pas besoin de mon soutien car l'acte qu'il a posé en permettant à Maurice Kamto d'espérer se présenter à la présidentielle, restera dans l'histoire. Peu de Camerounais imaginent le risque pris en accomplissant cet acte de bravoure.
Je crois avoir été le premier à publier le communiqué de l’ex-ministre Tchiroma hier, en l'accompagnant d'un texte de reconnaissance. C'est certainement l'homme politique que j'ai brocardé le plus pendant mes années de journalisme.
Je ne vais donc pas jouer au "faux cul" aujourd'hui. Mais le réalisme m'oblige à reconnaître que c'est un candidat ou un allié à fort potentiel ; qu'il maîtrise aussi bien l'anglais que le français et a atteint un âge où on espère expier ses péchés.
3- Qu'aucun autre candidat ne vienne faire le malin après la sortie de Tchiroma et celle de Ndam Njoya
Rédiger une lettre de soutien à un candidat recalé alors qu'on a été soi-même retenu n'est pas facile. C'est encore plus difficile lorsqu'on réagit, pratiquement dans la foulée, comme Mme Ndam Njoya. Certains ont donc torts de qualifier sa sortie de "service minimum".
Dans un anglais et un français impeccables, Tchiroma a été plus clair. Là aussi, certains auraient souhaité un texte plus dur : mais un candidat à une élection présidentielle n'est pas un "délinquant" comme moi pour agir comme un " écorché vif". Regardez toute la communication de Maurice Kamto par exemple : toujours très mesurée.
Maintenant, le débat sur les réactions des autres candidats au sujet de rejet de la candidature de Maurice Kamto est clos : on sait maintenant qui a de la classe et qui n'en a pas.
4- Le candidat des bamilékés
Pour en finir, je suis étonné du silence des pourfendeurs de la candidature de Maurice Kamto qui affirmaient que ce dernier n'était que le candidat des bamilékés.
Parmi les 13 candidats retenus, il y a bien des bamilékés. Vous avez l'impression, par exemple, que beaucoup de membres de cette communauté aient envie de voter pour Pierre Kwemo ?