L’avocat camerounais et défenseur des droits humains, Me Hippolyte BT Meli, a lancé une vive critique contre Paul Atanga Nji et le régime Biya, les accusant de vouloir tromper l’opinion publique avec ce qu’il qualifie de « libération cosmétique et sélective » des détenus arrêtés après l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.

Ses propos font suite à l’annonce par Atanga Nji de la libération d’environ 60 mineurs détenus à Ngaoundéré à la suite des manifestations post-électorales. Alors que le régime a présenté cette mesure comme un geste de paix et de réconciliation, Me Meli l’a qualifiée de manœuvre de communication calculée, visant à détourner l’attention du sort de centaines d’autres personnes encore détenues au secret, torturées ou portées disparues.

« Et les autres ? », a-t-il lancé avec insistance, reprenant la frustration des familles toujours à la recherche de leurs proches. Il a accusé le gouvernement d’utiliser ces libérations sélectives pour masquer une répression toujours en cours, tout en rappelant qu’il ne peut y avoir de justice sans vérité ni responsabilité.

D’après l’avocat, le ministre de l’Administration territoriale porte une responsabilité directe dans les arrestations massives, les détentions secrètes et les exécutions extrajudiciaires survenues avant et après le scrutin. Il affirme que le silence du régime sur le nombre total de détenus prouve que l’État agit dans l’impunité et le mépris de l’État de droit.