Vous-êtes ici: AccueilActualités2022 01 22Article 637819

Actualités of Saturday, 22 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Bastonnade de magistrat à Bonis : la police soupçonnée de protéger ses éléments

La Sureté nationale soupçonnée de protéger ses éléments La Sureté nationale soupçonnée de protéger ses éléments

• Une bagarre entre les forces de l’ordre et un magistrat a éclaté à Bonis

• La police livre sa version des faits

• L’opinion doute


Les bagarres entre les forces de l’ordre et les civils n’émeuvent plus au Cameroun. Ces faits portant graves sont devenus récurrents au point d’être banalisés. Les internautes ont cependant été choqués par les images d’une bagarre d’une rare violence entre les hommes en uniformes et un magistrat. Comme CamerounWeb vous le rapportait, les faits se sont produits au poste de contrôle mixte police-gendarmerie au lieudit Bonis sur l'axe Bertoua Yaoundè. Mohamadou Mourtala, Substitut du Procureur de la République à Bertoua à bord d’un bus de transport commun se serait opposé avec force à l’arrêt du véhicule. Selon les vidéos en circulation sur les réseaux sociaux, le magistrat a opéré un passage en force en enlevant le bout de bois qui servait de barrage sur la route. S’en suit une bagarre entre lui et les forces de l’ordre.

Selon la version du commissaire divisionnaire Mbiongueri, délégué régional de la sureté national de l'Est, le juge " a toutefois continué le voyage après identification". Autrement dit, les forces de l’ordre n’allaient pas brutaliser le magistrat et l’immobiliser s’il avait décliné au préalable son identité.
Cette version ne concorde pas avec les séquences des vidéos consultées par la rédaction de CamerounWeb. En effet, une voix dans l’élément s’étonne du traitement réservé au substitut du procureur. Consciente que le magistrat du parquet est son supérieur hiérarchique, la personne déclare : « C’est un chef qu’on arrête comme ça ? ». Une autre voix dans la vidéo précise que l’opération en cours a été autorisée par le commissaire.

Le journal l'Info à chaud doute également de la première version servie à l’opinion et titre à sa une "Et si le magistrat s'était présenté contrairement aux fake news".

Une enquête est ouverte pour élucider cet incident qui n’honore ni le parquet, ni les forces de l’ordre. Les deux institutions étant complémentaires et indispensables pour le bon fonctionnement de la justice au Cameroun. Toutes les personnes mises en cause dans cette affaire feront objet d’une audition selon une source sécuritaire.