Actualités Régionales of Monday, 25 December 2017
Source: camer.be
Sous-préfet de l’arrondissement de Bandja, Christophe FOFIE, pense travailler pour réduire les conflits fonciers et frontaliers entre les villages et groupements. Le désenclavement des localités en question font partie de ses engagements.
Monsieur le Sous-préfet, la mise en place du Comité de Développement de l’Arrondissement de Bandja vous a préoccupé pendant la tournée. A quoi retourne cela lorsqu’on sait que cette structure a bel et bien existé à Bandja mais, n’a pas résisté aux intrigues des élites ?
J’ai été ravi de constater pendant ma tournée que, chaque groupement de l’Arrondissement de Bandja à son Comité de Développement. Mais, nous devons barrer la voie au repli identitaire.
L’Arrondissement de Bandja regorge des anciens ministres, des éminents hommes d’affaires, des grands intellectuels et autres atouts, mais ne décolle pas. Je suis pour la mise sur pied d’un Comité de Développement au niveau de l’Arrondissement de Bandja pour défendre de manières collectives les intérêts de notre unité administrative. Comment peut-on comprendre que, certains groupements de l’Arrondissement sont plus développer que le chef-lieu qui est Bandja ?
Nous devons encourager les élites à investir au chef-lieu de l’Arrondissement pour montrer aux yeux de tous que, l’Etat ne s’était pas trompé en créant un Arrondissement à Bandja. Il ne faudra plus que, l’Arrondissement de Bandja présente les allures d’un géant au pied d’argile. Bandja doit mériter ces acquis historiques.
Chef de terre, vous avez pris le bâton de pèlerin pour faire le tour du propriétaire qui vous a conduit dans les coins et recoins de votre unité de commandement. Quel bilan faites-vous à la fin de votre périple ?
Le tour du propriétaire que je viens d’effectuer dans l’Arrondissement de Bandja m’a permis de me rendre compte que cette unité administrative créée au lendemain de l’indépendance connait des problèmes infrastructurels. Plusieurs services publics sont installés dans les bâtiments d’empreints ou encore les bâtiments conventionnés.
Aussi, certains services publics ne sont pas situés dans les endroits visibles et accessibles. Enfin, ces services publics souffrent d’un manque en personnel, d’un manque en équipements adéquates, etc … En ce qui concerne la tournée dans les groupements, je suis parti de Fondanti en passant par Fondjomekwet avec un arrêt précieux à Fotouni, à Babouantou et j’ai clôturé par Bandja qui est le siège des institutions.
Dans le groupement Bandja, nous avons constaté qu’il y a des élites qui sont en conflits ouverts avec le chef supérieur ; Que le chef supérieur lui-même est en conflit ouvert avec les chefs de 3éme degré qui ne développement pas au quotient l’esprit du compte rendu.
Les filles et les fils Bandja ont décrié publiquement certaines pesanteurs au développement et comportements sous les applaudissements des villageois. Vous étiez témoin, qu’à Bandja, les populations ont souhaité qu’un cadre de réconciliation soit initié par le chef supérieur sur la supervision du Sous-préfet. Bandja étant le chef-lieu de l’Arrondissement, l’exemple devrait venir des forces vives de ce groupement. Nous allons mettre un accent particulier dans l’assainissement des rapports qui existent les chefs traditionnels et les élites.
C’est pourquoi, pendant ma tournée j’ai recommandé aux gardiens de la tradition d’ouvrir grandement leurs portes aux élites qui attendent investir au village. Les gardiens de la tradition ne doivent pas persécuter les élites qui sont nos chiens de chasse et qui attendent d’être sollicitées pour investir au village.
Et une fois chassées du village, elles iront simplement investir ailleurs et ces gardiens de la tradition seront pris pour comptables de cette mauvaise conduite. Aussi, nous avons constaté que les populations de l’Arrondissement vivent essentiellement de l’agriculture et elles éprouvent d’énormes difficultés pour évacuer leurs produits champêtres vers les zones de consommations.
Nous allons nous organiser avec la municipalité et les Comités de Développement pour réfléchir sur les problèmes de désenclavement, afin que les accès dans les groupements soient plus faciles. En guise de bilan, je peux dire sincèrement que, j’ai été satisfait de l’accueil et de la mobilisation populaire. J’ai été satisfait de la présence des élites. J’ai été satisfait de la disponibilité des chefs traditionnels. J’ai été satisfait de l’émotion des élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire.
J’ai été satisfait de la sincérité des populations qui, pendant la phase qui était réservée aux questions n’ont ménagé aucun effort pour que les réalités et que les vérités soient rétablies. Et à mon niveau, j’ai apporté les esquisses de solutions aux problèmes soulevés et j’ai espoir que les choses vont changer positivement.
Au cours de votre périple, certains problèmes fonciers ont été soulevés, notamment ceux de Balafi et de Meka. Que dites-vous de ces préoccupations ?
Comme vous le dites, il y a effectivement eu les problèmes Balafi et Meka ont été soulevés pendant ma tournée. Pour le cas Meka, si je m’en tiens à l’existence de deux Meka dans le Haut-Nkam : L’un dans l’Arrondissement de Banka et l’autre dans l’Arrondissement de Bandja, je crois qu’il s’agit à ce niveau un litige qui concerne deux Arrondissements du Haut-Nkam.
Et dans ce cas précis, la seule autorité compétente à se prononcer sur cette affaire, c’est le Préfet du Département du Haut-Nkam. Pour le cas Balafi, je ne pourrai me prononcer qu’après avoir pris connaissance du fond du dossier et avoir la position de la hiérarchie.
Chef de terre une polémique est née après votre passage à CAP ZONE RURAL. Certaines personnes ont raconté que vous avez visité une structure fantôme.
Qu’en dites-vous ?
Avant l’entame de ma tournée, j’ai demandé qu’on recense non seulement les structures publiques, mais également les structures privées installées dans l’Arrondissement de Bandja. Par ce travail préliminaire, j’ai voulu mettre un accent particulier sur les initiatives privées. Parmi les structures privées retenues pour la visite, il y avait la SOCABA, la MC2 BANDJA, la SOCEBA, et CAP ZONE RURAL.
J’ai visité toutes ces structures et sur place j’ai posé des questions pour plus d’amples informations. Je ne sais pas, si CAP ZONE RURAL que j’ai visité est une structure fantôme.
Lorsque nous sommes arrivés à CAP ZONE RURAL, j’ai vu des machines, j’ai vu des ordinateurs, j’ai vu des appareils pour l’initiation à la musique, j’ai vu un bâtiment avec des compartiments, etc.
Mais, je n’ai pas vu le personnel, ni les apprenants. Et, lorsque j’ai posé la question de savoir où ils se trouvent, on m’a fait comprendre que la tournée du Sous-préfet est arrivée au moment où ils étaient soient en repos, soient en congés. Alors, si CAP ZONE RURAL, c’est une structure fantôme, cela veut dire que c’est virtuel, que cela n’existe pas, mais j’ai tout trouvé sauf l’ensemble du personnel et les apprenants.
Je vais y retourner quand les apprenants seront en formations. C’est d’ailleurs, ce que j’ai dis pendant la visite des locaux, qu’on me fasse signe quand les apprenants seront là pour que je vienne prendre le poult parce que, lors de ma tournée j’ai eu à visiter une structure très bien équipée, mais qui n’avait pas d’occupants. Pour le moment, je me réserve le droit de qualifier cette structure en attendant d’y retourner pour avoir une idée exacte de ce qu’est ce centre.
Pour terminer cet entretien ?
Je demande simplement à mes administrés de me comprendre. Ceux qui ont vécu ma cérémonie d’installation se sont rendus compte que, je suis parti de la Menoua étant accompagné des chefs traditionnels et des élites.
C’est la preuve que les forces vives de cette unité administrative étaient satisfaites du service que j’ai rendu dans la Menoua.
A Bandja, je ne changerai pas mon rythme de travail. Je voudrai que les populations de l’Arrondissement de Bandja me comprennent et me laissent imprimer mes marques. Je suis prêt et prédisposé à montrer la bonne voie du développement aux forces vives de Bandja. Je suis venu pour travailler et non pour créer des polémiques.
Mais, c’est dommage qu’à peine arrivé le Président de la section Rdpc de Bandja, parce qu’il m’a invité chez lui pour aller manger et j’ai jugé nécessaire de ne pas m’y rendre, Parce qu’il a commis la maladresse de me tendre 20 000 FCFA à la fin du meeting du 06 novembre comme si j’étais un mendiant et que j’ai refusé de prendre cet argent en lui disant d’aller remettre cela aux militants qui en ont besoin, alors le Président de la section Rdpc de Bandja a estimé que je suis un administrateur d’un autre genre. Il s’est mis à pleurnicher partout et à écrire contre moi.
J’assume mon acte et je suis prêt à le répondre. Le fait d’écrire abusivement et sans fondement contre les fonctionnaires qui sont venus travailler à Bandja et qui ont besoin de concentration pour booster le développement doit cesser.
Le président de la section Rdpc de Bandja doit comprendre que je ne suis pas venu à Bandja m’abriter sous ses ailles. Je suis conséquent et lorsque je dis non, je n’y reviens plus.
Chacun de nous à peut-être un défaut, le mien c’est de dire la vérité. Je suis disposé à ouvrir largement mes portes de jour comme de nuit à tous ceux qui viendront me voir avec un projet de développement et prêt à les refermer à ceux qui viendront me monter contre ses frères, qui viendront me mentir, qui viendront saboter les autres, qui viendront me faire le chantage. Mes portes seront fermées aux imposteurs et pêcheurs en eaux troubles.