«L’ampleur des dégâts en dit long sur la violence du choc et le caractère inattendu du drame», nous révèle Le Messager du lundi 21 décembre 2015. Selon le journal, deux jours après l’accident mortel, l’épave du semi remorque gît encore sur les lieux tel un mystérieux objet d’art. Certains témoins parlent des corps évacués à l’Hôpital Général de Yaoundé, d’autres parlent de la morgue de l’Hôpital Central de la ville. A l’unanimité, les témoins affirment que des blessés ont été conduit pour traumatismes graves au Centre des Urgence de Yaoundé, et d’autres moins graves, ont été conduits à l’hôpital de district d’Olembé. «Personne n’ose dire avec exactitude si le conducteur a eu la vie sauve ou s’il fait partie des victimes», lit-on.
Selon Le Messager, la plus probable des versions est que «les freins du camion auraient lâché à la descente sur l’axe principal. Dans sa course folle, il a percuté de plein fouet deux voitures, les commerces en bordure de route et fauché sept personnes parmi lesquelles 4 élèves qui venaient de prendre leurs bulletins de notes et de nombreux blessés», nous dit-on. Les éléments de la gendarmerie de Yaoundé 1er arrivés sur les lieux ont fait un constat et ouvert une enquête. Les sapeurs pompiers ont essayé tant bien que mal d’extraire les corps des victimes enfouis sous les décombres.
Le Ministre des Transports, dans une circulaire, avait interdit la circulation des gros porteurs dans les grandes agglomération entre 6 heures du matin et 21 heures du soir, tous les jours sauf les weekends. «Les ensembles articulés de remorques, semi-remorques, les camions plateaux, les camions de sable et les camions citernes (vides ou chargés) est par ailleurs fortement réglementée dans les axes périphériques, avec une vitesse limitée à 40 kilomètres par heure aux heures autorisées», apprend-on. Ce conducteur de camion fera passer un Noël noir aux familles des victimes.