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Actualités of Wednesday, 1 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Bafoussam : un prisonnier compose le BAC sous haute surveillance

Un candidat prisonnier vient composer tous les matins avant de retourner en prison Un candidat prisonnier vient composer tous les matins avant de retourner en prison


• C’est un fait rare qu’on n’a pas l’habitude de voir

• Un prisonnier camerounais passe le BAC

• Ses surveillants ne le quittent pas des yeux

Le Baccalauréat a débuté sur l’étendue du territoire camerounais depuis lundi le 30 mai 2022. Plusieurs milliers d’élèves composent dans les matières pour obtenir leur "ticket" d’entrée à l’université. Parmi eux, il y a un citoyen dont le droit à la liberté a été restreint.

Les faits se déroulent au lycée de Baleng à Bafoussam, une ville du Cameroun, chef-lieu du département de la Mifi et de la région de l'Ouest.

Comme le raconte la page "Culture camerounaise", un candidat prisonnier vient composer tous les matins avant de retourner en prison. En plus des deux (02) surveillants qui ne le quittent pas des yeux en salle, deux (02) autres gardiens de prison le surveillent.

Baccalauréat 2022 : premier gros cas de tricherie découvert et sévèrement condamné

Les épreuves écrites du Baccalauréat de l’enseignement secondaire général ont été lancées sur l’étendue du territoire pour 137 541 candidats répartis dans 536 sous-centres. Le président du Front des démocrates camerounais (FDC), Denis Emilien Atangana a vomit sur les autorités administratives qui font depuis lundi le 30 mai 2022 du tourisme dans les lycées. Là où le bât blesse selon lui, c’est que les élèves ne composent pas avec la même préparation en amont.

Et pour cause, des grèves et des arrêts momentanés des cours ont été observés durant toute l’année, ce qui a faussé la préparation pour les élèves de l’enseignement public. Ceux des écoles privées, où se trouvent la plupart des enfants de riches, sont bien outillés pour les examens.

En d'autres termes, le conseiller municipal dénonce la très grande tricherie doublée de l'injustice des autorités qui ont tout fait pour que les élèves du public échouent au détriment des enfants de riches.

Examens officiels : une honte pour notre pays

Depuis ce lundi 30 mai, les épreuves écrites du baccalauréat de l’enseignement secondaire général ont démarré sur l’ensemble du territoire national. Répartis dans 536 sous-centres, ils sont 137 541 candidats à composer le baccalauréat et à frapper aux portes de l’enseignement supérieur.

Le FDC est fortement préoccupé de voir des Ministres et des autorités administratives sur le terrain pour se rassurer dit-on via les médias « Du bon déroulement des examens officiels ». Sont-ils sincères ? C’est bien de se rassurer du bon déroulement certes mais la question la plus importante à se poser est de savoir si les 137 541 candidats qui proviennent de l’enseignement public et de l’enseignement privé ont été préparés dans les mêmes conditions ? La réponse à cette honteuse question est inéluctablement Non!

Ces élèves sont soumis aux mêmes aux même épreuves depuis hier alors qu’il est certain que ceux de l’enseignement privé et surtout confessionnel où se trouve les enfants des riches et des hauts fonctionnaires ont épuisé leur volume horaire de l’année. Et pourtant ceux de l’enseignement public n’ont pas pu atteindre les 2/3 de couverture des programmes scolaires.

Pour rappel, lors de la CAN 21 organisé au Cameroun, les cours avaient été suspendu pendant un mois dans les établissements d’enseignement publics afin que les enfants des pauvres aillent applaudir et remplir les stades pendant que ceux de l’enseignement privé faisaient normalement leurs cours.

Et comme si cela ne suffisait pas, le mouvement OTS avec ses revendications légitimes a également paralysé les établissements d’enseignement publics pendant plus de deux mois.

Mais curieusement on n’est surpris de voir les membres du gouvernement, les responsables de l’OBC et les autorités administratives faire du tourisme dans les lycées alors que la vraie question reste sans réponse. Comment vont se faire les délibérations alors que les élèves n’ont le même niveau et n’ont pas été préparés dans les mêmes conditions ? Quel pays veut-on construire ? Quel type de citoyen voulons-nous former dans un tel contexte ?

Pour nous au FDC, nous condamnons cette politique du un poids deux mesures. Nous n’acceptons pas la formation au rabais dans les établissements publics afin d’éviter que seuls les enfants des riches et hauts fonctionnaires soient capables de mieux affronter l’enseignement supérieur alors que ceux des pauvres formés au rabais se retrouvent sans niveau dans les universités.

Le FDC milite pour un Cameroun, havre de paix où rêver, travailler et réussir sont des droits, des devoirs et des aspirations légitimes pour tous.