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Actualités of Saturday, 27 August 2016

Source: lanouvelleexpression.info

BIP 2016: près de 50 projets bloqués à l'Ouest

Bafang, photos d'archives Bafang, photos d'archives

A ce jour, leur taux d’exécution physique affiche 0%. Les magistrats municipaux sont accusés.

Le premier comité régional de suivi participatif de l’exécution du budget d’investissement public (Bip) pour l’Ouest, a récemment rendu son rapport présentant le niveau d’exécution des projets dans cette partie du pays. L’on peut y noter une évolution significative du taux d’exécution physique des projets du Bip qui est passé de 19 ,49% en juillet 2015, à 29,61% à la même période en 2016. Toutefois, cette légère embellie ne résulte aucunement de l’engouement certain de tous les acteurs impliqués dans la chaine d’exécution des projets du Bip.

Selon le rapport présenté, des 667 projets à réaliser dans la région pour le compte de l’exercice budgétaire 2016, tandis que certains évoluent en dents de scie, d’autres par contre, n’ont même pas encore démarré. Exactement au nombre de 47, ces projets se trouvent en effet dans les communes de Bafang et de Bana (Haut-Nkam) ; de Bangourain, de Malentouen, de Kouoptamo et de Njimom (Noun) et de Bafoussam 2 (Mifi). L’apparition de la commune Bafang que dirige Pierre Nkwemo dans ce sombre tableau n’est pas nouvelle. En effet apprend-on, depuis deux exercices budgétaires, l’ensemble des projets envoyés dans cette commune tombe en forclusion.

Les maires mis à l’index

Louis Roger Fankam Djoumessi ne mâche pas les mots. Pour lui, les maires sont au cœur du blocage. «Après profondes analyses, il a été établi au regard de la structure de l’enveloppe régionale du budget d’investissement public, qu’une partie de la responsabilité provient des autorités contractantes communales», relève le délégué régional du ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minépat) pour l’Ouest.

«Les raisons qui fondent cette hypothèse sont le quota des ressources transférées (67%) de l’enveloppe régionale, l’autre raison reste le nombre peu élevé de projets réalisés et réceptionnés sur la période du premier semestre Janvier/Juin 2016, en comparaison avec celui des autorités contractantes régionales et départementales», précise-t-il.

Le délégué du Minépat pour l‘Ouest énumère ensuite quelques causes potentielles à l’origine de la contrainte de l’insuffisance de diligence des autorités contractantes communales : «absence de coercition de la tutelle des maires face aux retards enregistrés dans le non-respect du journal de programmation» ; «mauvaises pratiques des maîtres d’ouvrage consistant à la recherche des intérêts égoïstes au détriment de l’intérêt général dans la passation des marchés publics» ; «insuffisante organisation, structuration et capacitation des membres des commissions internes sur la réglementation des marché publics»; «insuffisance du professionnalisme de la part de certains prestataires à court de trésorerie et du personnel technique qualifié» ; «absence de maturité avérée des projets communaux inscrits au budget d’investissement public»; «de nombreuses incertitudes sur le règlement diligent des prestataires une fois la réalisation achevée et constatée».

En plus de ces pesanteurs, Louis Roger Fankam Djoumessi souligne d’autres qui accablent principalement les prestataires. Lesquels, continuent de briller dans les malfaçons.