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Infos Business of Saturday, 4 March 2017

Source: fr.allafrica.com

Autoroute Yaoundé-Douala: près de 10 km déjà bitumés

L'épaisseur de la chaussée est impressionnante : 50 cm, étalé de manière continue sur sept kilomètres. Au milieu de cette gigantesque chaussée de deux fois deux voies, extensible à deux fois trois voies, des arbustes et autres plantes poussent harmonieusement.

Du Pk 7 au Pk 10, le bitume est également en train d'être posé, en même temps que se font des remblais et se construisent des ouvrages hydrauliques. Le chantier de l'autoroute Yaoundé-Douala bat son plein, avec le bruit assourdissant d'engins et de grosses montées de poussière. C'est dans cette ambiance de gros travaux qu'Abba Sadou, ministre des Marchés publics (MINMAP), a effectué hier la visite du chantier autoroutier. Les membres de sa délégation et luimême découvrent avec plaisir qu'il y a déjà du bitume sur le site. Occasion de rappeler que les travaux actuels constituent la phase I du projet autoroutier, long de 60 km, avec des axes de raccordements.

Selon Sahli Jalel, chef de la mission de contrôle, « le taux d'avancement des travaux est de 32% contre 60% de délais de consommation ». En cause, « de multiples contraintes enregistrées sur ce chantier. Aujourd'hui encore, toute l'emprise des travaux n'est pas encore libérée. Néanmoins, on peut déjà se réjouir de rouler sur une dizaine de kilomètres de bitume de ce que sera l'autoroute Yaoundé- Douala. Mais il y a du retard et donc, un effort qui s'impose pour rattraper les délais », souligne Abba Sadou. Sur le tracé en effet, les travaux sont bloqués au Pk 40, pour cause de non-libération des emprises. Pourtant, « il ne reste plus que 20 km pour achever les travaux de cette Phase I et la relier à l'axe lourd, notamment à Boumnyebel, pour que la première partie de l'autoroute soit fonctionnelle en attendant les travaux de la phase II, (68 km) jusqu'à Douala », explique le chef de mission de contrôle.

Ces travaux ont effectivement démarré en octobre 2014 pour s'achever en octobre 2018, c'est-à-dire dans un an et demi. Mais pour respecter l'échéance, il y a un effort de rattrapage à faire et ça s'est discuté hier en termes d'effectif, de personnel, de matériel mais aussi de financements. Car l'entreprise China First Highway Engineering Company LTD (CFHEC) revendique deux ans d'impayés, tant de la part de l'Etat du Cameroun que du bailleur de fonds Eximbank China. A ce propos, le MINMAP indique qu'il y a eu beaucoup d'ajustements dans ce projet, autant de choses qui impactent sur le coût final avec des incidences financières évidentes. Mais, assure-t-il, « le dossier est désormais bien maitrisé et les problèmes d'arriérés, en accord avec le bailleur de fonds, seront rapidement résolus ».