Dans une enquête au vitriol qui ne laisse aucune place au doute, la rédaction de CFOOT livre une autopsie impitoyable de la crise qui gangrène le football camerounais. Sous la plume acérée de Blaise Etongtek, cette longue investigation retrace méticuleusement dix-huit mois de guerre souterraine entre Samuel Eto'o et Marc Brys, depuis la nomination controversée du sélectionneur belge en avril 2024 jusqu'à sa résiliation forcée. Sabotages, chantages, manipulations médiatiques : l'article dévoile les coulisses d'un conflit destructeur où l'ego du président de la FECAFOOT aurait systématiquement primé sur l'intérêt des Lions Indomptables. Une charge sans concession qui accuse frontalement l'ancienne gloire du football camerounais d'être devenue le principal obstacle aux ambitions mondiales de son propre pays.
Autopsie d'un Sabotage : Comment Samuel Eto'o a Méthodiquement Détruit le Projet Marc Brys et les Lions Indomptables.
Une puanteur de sabotage et de trahison empoisonne le football camerounais. Au cœur de cette infection purulente, un nom, une légende déchue, un président toxique : Samuel Eto'o. Son cauchemar ? Un sélectionneur qui n'est pas sa marionnette. Son obsession ? Maintenir son emprise, quitte à sacrifier l'avenir de toute une nation sur l'autel de son ego surdimensionné. Son chef-d'œuvre de destruction ? La lente et méthodique éviscération de Marc Brys et des Lions Indomptables, aujourd'hui agonisants, au bord du précipice et d'une non-qualification historique pour la Coupe du Monde. Voici le film des événements. Asseyez vous.
Acte I : La Nomination Hérétique et la Colère du Roi-Soleil
Tout commence le 2 avril 2024. Une date qui restera comme la première entaille dans le règne sans partage du président de la FECAFOOT. Après l'échec cuisant de l'inexperimenté Rigobert song bahanag premier entraîneur choisi exclusivement par Samuel Eto’o et sur très hautes instructions du président de la république PAUL BIYA, Le Ministre des Sports (Minsep) Narcisse Mouelle kombi, dans le strict respect de la convention de 2015, ose. Ose nommer un technicien compétent, MARC BRYS , un Belge qui a l'outrecuidance de ne pas devoir sa place à la clémence de Sa Majesté Eto'o.
La réaction du président de la FÉCAFOOT est immédiate, violente, et totalement hors de tout cadre démocratique. Une attaque frontale, un coup de poignard. Il court pleurer à la FIFA, brandissant une lettre hystérique pour rappeler à tout le monde que LUI, et LUI SEUL, est le maître après Dieu au Cameroun footballistique. La FIFA, dans une décision lâche et absurde, lui donne raison en effaçant purement et simplement le nom de Brys de ses listings, comme si l'homme n'existait pas. Une humiliation internationale pour le pays, orchestrée par son propre président de fédération. Le message est clair : "La patrie du football, c'est MOI".
Ce n'est que le 8 mai 2024 , contraint et forcé, qu'Eto'o, vaincu par la raison d'État, entérine la nomination de Marc Brys. Mais la bête n'est pas domptée. Elle rage. Elle bave. Elle prépare sa vengeance.
Acte II : La Stratégie de l'Étau : Écorcher Vif l'Entourage
Conscient qu'il ne peut pas dégager le sélectionneur Brys, Eto'o change de fusil d'épaule. Sa nouvelle stratégie est diaboliquement vicieuse : garder le corps, mais lui vider les entrailles. Il décide de dégommer sauvagement tous les membres du staff nommés par le Minsep Mouelle Kombi. Une purge stalinienne.
Alors que pour l'encadrement des lions indomptables le ministre a nommé 13 personnes parmi lesquels joachim Mununga l'assistant de Marc Brys, omam biyick entraîneur adjoint, Germain noël essengue team press manager, coordonnateur Benjamin Banlock entre autres, Des techniciens compétents, le président de la fede a balayé d'un revers de main ces nominations parce qu'ils sont des "ennemis affichés du boss". Le message est clair, On ne bâtit pas une équipe nationale, on monte une cour des miracles où la loyauté envers le chef prime sur la compétence. Brys se retrouve isolé, entravé, condamné à travailler avec des hommes imposés par son bourreau. Un boulet attaché à chaque cheville.
Une nouvelle liste verra le JOUR par l'entremise du président de la FECAFOOT. L'effectif passant de 13 a 18 personnes. Entre avril et octobre 2024, la composition du staff technique des Lions Indomptables va évolué. Marc Brys reste entraîneur-sélectionneur, assisté de Mununga et Xilouris, avec les adjoints Oman Biyick, Ashu Bessong et Alioum Boukar aux gardiens.
Les principaux changements concernent le médical et l’administratif : le Dr Ngatchou Djomo William est remplacé par le Dr Fotsog Gwarap Patrick Joël, Nounkeu Dany par Pensy Serge Reinold comme team manager, et Germain Noël Essengue par Ndoh Elie Thierry à la communication. De nouveaux kinésithérapeutes font aussi leur entrée.
Acte III : Le Torpillage au Quotidien : La Mort par Mille Coupures
Depuis le 08 mai 2024, c'est un festival de petites lâchetés et de grands sabotages. Eto'o use de son pouvoir pour pourrir méthodiquement le quotidien du sélectionneur. Chaque décision est un combat, chaque déplacement une épreuve.
L'épisode du choix du stade lors des qualifications au Cameroun est un modèle du genre. Brys, pour des raisons purement sportives, ne souhaite pas jouer à Douala. La réaction d'Eto'o ? Une punition infantilisante. Il impose un stade non pas à Yaoundé, mais à Garoua. Une décision absurde, coûteuse, et logistiquement éprouvante, prise pour une seule et unique raison : rappeler au sélectionneur qui commande. C'est un tir de sniper : précis, lâche, et dévastateur.
Et ce n'est tout, le sélectionneur est privé de son assistant joachim mununga sans aucune raison objective. C'est claire que le président de la FECAFOOT ne souhaite pas voir son sélectionneur réussir.
Le feuilleton toxique entre Samuel Eto'o et Marc Brys a connu son épilogue le lorsque le président de la FECAFOOT a officiellement résilié de façon factice le contrat du sélectionneur belge. Mais cette rupture n'était que l'aboutissement d'une stratégie de sabotage méthodique débutée dès la nomination imposée de Brys le 2 avril 2024.
D'abord par le refus catégorique de reconnaître sa légitimité, puis par une guerre d'usure permanente - menaces sur les accréditations du staff, choix de stades imposés, purge des collaborateurs - Eto'o n'aura eu de cesse de torpiller le travail du technicien. Une résiliation donc, mais surtout une exécution programmée qui plonge les Lions Indomptables dans le chaos à quelques mois des éliminatoires cruciaux de la Coupe du Monde 2026.
Acte IV: Le Chantage Indigne : La Menace des Accréditations
À peine nommé, Marc Brys découvre l'étendue de la mesquinerie de son président. Samuel Eto'o sort l'arme ultime du chantage. Dans une manœuvre d'une lâcheté inouïe, il menace explicitement le sélectionneur de ne pas délivrer les accréditations officielles à ses adjoints, au staff médical et aux kinésithérapeutes.
Imaginez l'absurdité criminelle : le président de la fédération s'apprête sciemment à priver l'équipe nationale de ses préparateurs physiques, de ses médecins, de ses thérapeutes. Des hommes et des femmes essentiels à la performance et à l'intégrité physique des joueurs. Eto'o, dans son délire autocratique, est prêt à sacrifier la santé des athlètes et les chances de qualification du pays pour asseoir son pouvoir. Ce chantage ignoble révèle la nature profonde de l'homme : aucun coup bas n'est trop bas, aucune trahison n'est trop grande quand il s'agit de prouver qui commande.
Acte V : La Révolte du Bûcheron : Brys contre-attaque
N'en pouvant plus de subir les coups bas en silence, Marc Brys sort du bois. Le 17 août 2024, dans une interview cinglante accordée au quotidien belge La Dernière Heure, il passe à l'offensive et déverse un tombereau de vérités qui brûlent. Le technicien, jusque-là contraint à une retenue diplomatique, lâche ses mots comme des coups de hache.
« Il a réussi sa carrière de footballeur, mais il a échoué en tant qu’entraîneur, d’entrepreneur et visiblement de dirigeant quand je vois sa façon de faire à la Fécafoot », assène-t-il, tranchant, dans des termes d'une rare brutalité. Ce n'est plus une pique, c'est une exécution publique par mots interposés. Brys dresse le bilan accablant d'un président qui carbure à l'improvisation et au conflit perpétuel, un génie du ballon transformé en piètre manager. C'est la preuve ultime que le torchon brûle au sommet de l'État et que le sélectionneur, poussé à bout, n'a plus rien à perdre. La guerre est désormais ouverte.
Acte VI : La Forteresse Assiégée : Brys Verrouille Son Vestiaire
L'une des manifestations les plus symboliques de cette guerre sourde se révèle par une absence : celle des fameuses vidéos où Samuel Eto'o, en maréchal d'empire, haranguait les troupes des Lions Indomptables avant et après les matchs. Un spectacle qui avait fleuri sous l'ère Rigobert Song et qui s'est soudainement évaporé.
La raison n'est pas, comme on pourrait le croire, une soudaine pudeur ou un excès de travail du président. Non. La vérité est bien plus cinglante. Dans un entretien fleuve au New York Times, Marc Brys lève le voile sur ce silence stratégique : c'est lui qui a purement et simplement interdit l'accès du vestiaire à Eto'o. Le sélectionneur, anticipant les intrusions et les interventions intempestives qui avaient empoisonné les règnes précédents, a fait inscrire une clause ferraillée dans son contrat, verrouillant hermétiquement "sa maison".
« Dans le passé, les gens entraient dans le vestiaire, alors je l’ai bloqué dans mon contrat (…) C’est ma maison, la maison des joueurs. Là où il faut être en sécurité, oser parler de tout. C’est un bien meilleur environnement », a confié le technicien belge, sans jamais citer Eto'o mais en le désignant parfaitement. Un acte de défiance monumental. Un camouflet. Pour la première fois, quelqu'un osait dresser une barrière infranchissable face au président-soleil, lui signifiant que son règne sans partage s'arrêtait à la porte du sanctuaire des joueurs. Une humiliation de plus pour Eto'o, contraint de rester dans les tribunes alors qu'il rêvait de se muer en chef de guerre.
Acte VII : L'Ultime Trahison : Eto'o Oppose un Veto aux Joueurs Eux-Mêmes
Mars 2025. Alors que le navire sombre et que les Lions luttent pour leur survie en qualifications, un événement sans précédent se produit : le capitaine Vincent Aboubakar, figure respectée et leader naturel, monte au créneau avec ses coéquipiers. Dans une prise de parole publique d'une gravité exceptionnelle, la troupe tente une médiation de la dernière chance. Leur demande est double : apaiser le conflit stérile qui oppose Eto'o au Minsep, et surtout, obtenir la réintégration de Joachim Mununga, l'assistant de Marc Brys, sur le banc technique.
La réponse du président est un crachat à la face de ses propres soldats. Un refus catégorique. C'est l'acte de trahison suprême. Non content de saboter le sélectionneur, Eto'o s'oppose désormais ouvertement à ses joueurs, à ceux qui se battent sur le terrain. Il rejette leur appel à l'unité, leur supplique pour avoir les meilleures conditions de travail. Ce veto absurde contre Mununga, un technicien compétent, prouve une fois pour toutes que l'intérêt des Lions Indomptables est la dernière de ses priorités. Son ego, son pouvoir, son contrôle maladif passent avant tout, même avant les hommes qui portent les couleurs nationales. Le président n'est plus un leader ; il est devenu l'obstacle ultime.
Acte VIII: Le Retour du Fantôme : Le Cas André Onana, Arme de Destruction Massive
Et comment ne pas voir, dans cette stratégie de l'ombre, la résurgence du vieux démon Eto'o : le torpillage en règle de ses propres joueurs ? Le spectacle pathétique du traitement réservé au gardien de renommée mondiale André Onana est un blueprint de sa méthode. Pour une histoire banale depuis le mondial au Qatar, une sombre histoire de communication, Onana, pierre angulaire de l'équipe, a été humilié, jeté en pâture, et sacrifié sur l'autel de l'autorité factice d'Eto'o. Une autorité qui ne se construit que sur les ruines de celle des autres. Brys n'est que la nouvelle cible d'une vieille pratique : briser tout ce qui dépasse ou qui pourrait éclipser le soleil noir de Samuel Eto'o.
Acte IX : L’ultime manipulation.
Tout récemment, en juillet 2025, Samuel Eto’o a encore franchi un cap dans le cynisme et la manipulation. Il affirme que Marc Brys aurait “résilié unilatéralement” son contrat avec effet immédiat, invoquant une soi-disant clause de non-paiement passée 60 jours. Une déclaration qui, à elle seule, en dit long sur la manière dont Eto’o tente de détourner la responsabilité de son propre sabotage.
Mais le pire, c’est que le document sur lequel Eto’o s’appuie pour justifier cette accusation a été trafiqué, et qu’il a fait cette sortie publique sans jamais consulter son sélectionneur, ignorant complètement Marc Brys et son staff. Une manœuvre flagrante qui dépasse le simple conflit : il s’agit d’un véritable coup de force médiatique destiné à manipuler l’opinion publique et à masquer son échec dans la gestion de l’équipe nationale.
La Malédiction Eto’o : Le problème permanent
Partout où Samuel Eto’o passe, le chaos s’installe. Que ce soit à Barcelone, Chelsea, l’Inter Milan, ou dans les Lions Indomptables, son passage laisse derrière lui divisions, conflits et scandales. Même dans ses affaires personnelles ou entrepreneuriales, ses projets tournent systématiquement au désastre.
Au Cameroun, son arrivée à la FECAFOOT suit le même schéma : clubs, arbitres, ministres, équipementiers, entraîneurs… tout est plongé dans les problèmes. Son influence crée des conflits partout, et nul ne peut prédire ses caprices ou ses manœuvres.
La leçon est simple et cru : Samuel Eto’o n’est pas une solution pour le football camerounais. Il est le problème.
BBlaise Etongtek | Rédacteur CFOOT