Actualités of Wednesday, 21 May 2025

Source: www.camerounweb.com

Aucun pays africain ne fabrique tout seul ses passeports, la révélation qui fait mal

Le journaliste rwandais Rémy Nsabimana a publié un texte en étant « choqué ». L’homme de média se dit ébahi « de constater qu’aucun pays africain ne fabrique tout seul, de bout en bout, ses passeports. Ils sont tous obligés de sous-traiter entièrement ou partiellement leur production ».

Aucun ne conçoit et fabrique lui-même des puces électroniques sécurisées. Aucun ne développe et gère la maintenance des logiciels de personnalisation de haute sécurité. Aucun ne sait produire des matériaux spécifiques tels que le papier fiduciaire anti-falsification, les hologrammes et des encres spéciales.

En fait, la plupart, ce sont des imprimeurs. C’est tout. Même l’enrôlement des données biométriques est assisté. Il faut savoir qu’aux États-Unis et en France par exemple, les données biométriques sont considérées comme relevant de la sécurité nationale, en raison de leur rôle dans l’identification, la sûreté publique, la cybersécurité, et le contrôle des frontières. Et pour ces raisons, ces pays gèrent eux-mêmes leurs données biométriques.

Pourquoi les pays africains confient la gestion de ces données hautement sensibles à des entreprises étrangères ? Des entreprises qui sont parfois détenues en partie ou entièrement par des gouvernements étrangers.

I mean, comment une cinquantaine d’États qui vivent sur une même portion de terre, font partie de la même organisation régionale, et qui ont le même problème, sont incapables de se mettre ensemble pour créer des centres de recherche, et financer l’acquisition des technologies biométriques dont ils ont si crucialement besoin ?

Pourquoi préfèrent-ils dépenser des centaines de millions de dollars chaque année pour sous-traiter les services d’entreprises étrangères ? I’m just asking. Passeports africains : un business européen.