Au Cameroun, une discorde entre le BIR et l'état-major des armées de Biya

On le savait déjà, des hauts gradés et le chef d'état-major de l'armée camerounaises, ont toujours vu d'un mauvais œil, l'autonomie du Bataillon d'intervention rapide qui échappe à son contrôle.

Pour ceux qui connaissent le Cameroun, le BIR est ce corps de l'armée camerounaise qui la plus équipée et considéré comme l'armée personnelle de Paul Biya, chargée de sa protection. Créé par les Israéliens qui sont d'ailleurs chargés de former les recrues et les officiers qui la composent, le BIR échappe, effectivement au contrôle de l'état-major de l'armée.

Récemment, les tensions sont montées récemment entre les responsables du BIR et l'état-major. D'après un article publié par nos confrères du webzine africaintelligence.fr, cette tension est due à un problème de visas britannique qui s'est posé entre le BIR et l'état-major des armées du Cameroun.

"La quarantaine de soldats britanniques déployés dans le nord du pays contre les ex-Boko Haram sont confrontés depuis plusieurs mois à des problèmes de visa. Sur fond de discorde entre le Bataillon d'intervention rapide et l'état-major des armées. [...]", révèle nos confrères.

En effet, le BIR, semble depuis toujours, échapper au contrôle du tout puissant général René Claude Meka. Les consultants israéliens de ce corps qui ont d'ailleurs contribué à le créer, ont des réseaux soutenus par la présidence de la République qui contournent souvent l'autorité du chef d'état-major. Ce qui semble courroucer le tout puissant général, à croire un autre article publié par le très informé journal Africa Intelligence.

"L'octogénaire René Claude Meka règne depuis deux décennies sur les armées camerounaises, promouvant des carrières éloignées des théâtres d'opérations. Incontournable, il doit cependant composer avec des hiérarchies parallèles. Notamment au sein du puissant Bataillon d'intervention rapide, chasse gardée israélienne", écrit Africa Intelligence.