Actualités of Monday, 18 August 2025

Source: www.camerounweb.com

"Au Cameroun, la liberté d'expression dépasse les USA": Onde de choc après cette déclaration d'un cadre du RDPC de Paul Biya

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Le communicant du RDPC affirme que les critiques du professeur Tchimtchueng contre le Conseil constitutionnel illustrent le niveau exceptionnel de liberté de parole dans le pays

André Luther Meka, figure du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a relancé le débat sur la liberté d'expression au Cameroun en réagissant aux critiques formulées par le professeur Moïse Tchimtchueng à l'encontre du Conseil constitutionnel.


Le différend trouve son origine dans les récentes déclarations du professeur Moïse Tchimtchueng, proche du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui avait critiqué le travail du Conseil constitutionnel lors des auditions des candidats à l'élection présidentielle de 2025.

Dans une publication sur ses réseaux sociaux, André Luther Meka a vertement interpellé l'universitaire, défendant les qualifications des membres de l'institution constitutionnelle. "Bon week-end au compatriote Pr Moïse Tchimtchueng soutien indéfectible du MRC qui dit que le conseil constitutionnel du Pr Minkoa She, agrégé français de Droit, du Pr Lekene Donfack, agrégé de Droit, ancien ministre, Clément Atangana, 53 ans de magistrature au Cameroun ont fait de la farce pendant les auditions", a-t-il écrit.


Pour André Luther Meka, cette controverse illustre paradoxalement l'étendue de la liberté d'expression dont jouit le Cameroun. Le communicant du parti au pouvoir considère que la possibilité pour un universitaire de critiquer publiquement une institution aussi prestigieuse que le Conseil constitutionnel témoigne d'un climat de liberté exceptionnelle.

"Si on ne respecte pas ces éminences dans le Droit qui ont atteint le summum, on va encore respecter qui ? La liberté d'expression au Cameroun dépasse les USA", a-t-il affirmé, établissant une comparaison audacieuse avec la première puissance mondiale.


Cette sortie d'André Luther Meka s'inscrit dans un débat récurrent au Cameroun sur l'état des libertés publiques et de la démocratie. Les organisations de défense des droits humains et une partie de l'opposition dénoncent régulièrement les restrictions à la liberté d'expression, tandis que le pouvoir en place met en avant les espaces de parole existants.

La déclaration du communicant RDPC intervient dans un contexte où plusieurs candidats, dont Maurice Kamto, ont été exclus de la course présidentielle, alimentant les débats sur l'équité du processus électoral et la nature démocratique des institutions camerounaises.

Cette polémique autour des propos du professeur Tchimtchueng et de la réaction d'André Luther Meka illustre les tensions persistantes entre pouvoir et opposition à l'approche de l'échéance électorale de 2025.a