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Actualités of Thursday, 10 August 2017

Source: cameroon-info.net

Attentats terroristes: l’indifférence qui choque

Le Cameroun a une nouvelle fois, été frappée le 8 août 2017 Le Cameroun a une nouvelle fois, été frappée le 8 août 2017

Les médias et l’opinion s’émeuvent de moins en moins à la suite d’attentats terroristes.

Le Cameroun a une nouvelle fois, été frappée le 8 août 2017. Ce jour-là, un kamikaze s’est fait exploser au milieu d’une foule d’enfants à Ouro-Kessoum, localité située à 2 km d’Amchidé à la frontière avec le Nigeria. Le bilan est lourd : 8 morts et quatre blessés. Les victimes sont des enfants dont le moins âgé à 6 ans et plus âgé, 13 ans.

La liste des morts est constituée de Laura Fanta (10ans), Tapita Rosa (11 ans), Asta Dzadjouga (7 ans), Maoji Gabriel (13 ans), Martha Doumtchaha (13 ans), Degzevai Jeannette (10 ans), Namada Esther (10 ans) et Mama Yaro (13 ans). Les blessés sont : Haoua Abdou (9 ans), Doudou Abdou (6 ans) et Fané Abdou (8 ans).
Ce unième attentat, malgré son caractère particulièrement meurtrier, a cependant été très peu relayé par les médias nationaux et internationaux. Idem pour l’opinion publique qui s’en émeut de moins en moins. Très peu de messages de compassion ont été enregistrés sur les réseaux sociaux. Du coup, L’Œil du Sahel parle d’un « silence assourdissant ».

Dans son numéro du 9 août 2017, le journal note qu’en dépit des chiffres effroyables des attentats terroristes au Cameroun (2000 morts depuis 2012), « la conscience de l’état de guerre du Cameroun ne semble toujours pas perceptible dans l’opinion nationale et internationale. Il n’est pas injuste de noter en effet que d’une certaine façon, les presses locales et internationales ont quelquefois, par leurs silences assourdissants, contribué à la banalisation de la souffrance atroce des compatriotes, que le sort a établi dans cette partie du triangle national », fustige le trihebdomadaire.

Un contraste saisissant avec ce qui est observé en Occident, où le moindre attentat est surabondamment relayé par la presse. Aussi, le journal plaide-t-il pour l’arrêt de cette banalisation de la tragédie des populations de l’Extrême-Nord.