Assistance humanitaire: le Cameroun a besoin de 170 milliards

Les autorités camerounaises, les agences des Nations unies et de potentiels donateurs se sont réunies mardi à Yaoundé pour mettre à jour le Plan de réponse humanitaire pour 2018.

Déplacements massifs de réfugiés et déplacements internes, sécheresse et inondation. Telle est le tableau de la situation humanitaire dans certaines régions du Cameroun.

Environ 2,9 millions de personnes sont en détresse selon les données recueillies pour l’Aperçu des besoins humanitaires. Seulement 1,2 million d’entre elles sont ciblées pour bénéficier d’une assistance dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord et du Nord. Les besoins de ces personnes (réfugiés centrafricains, nigérians et déplacés internes) portent sur l’abri, l’éducation, la nutrition, l’eau, la sécurité alimentaire et la santé, entre autres.

Pour remédier à cette situation, les besoins financiers requis sont évalués à 310 millions de dollars, soit environ 170 milliards de F. A ce jour, l’enveloppe est comblée à 44%, à en croire le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD). C’est dans ce cadre que le gouvernement camerounais représenté par MINATD, les agences du Système des Nations unies, les organisations non gouvernementales et les partenaires au développement se sont réunis mardi à Yaoundé, pour actualiser le Plan de réponse humanitaire 2017-2010.

Il s’agit du cinquième plan que le Cameroun élabore depuis le début de la crise humanitaire en 2014, avec le conflit au Nigéria et les violences liées à la présence de Boko Haram. Côté camerounais, Mariatou Yap, directrice de la Protection civile et représentante du MINATD, a salué l’initiative des différents donateurs.

Elle a par ailleurs relevé l’élargissement des zones de crise depuis quelques mois avec des inondations et des coulées de boue dans les régions du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest. Ce qui a créé des centaines de personnes sans abri, ni plantations, ni écoles.

Pour Allegra Biaocchi, coordonnateur résident du Système des Nations unies et coordonnateur humanitaire, cette rencontre visait à préciser les objectifs stratégiques pour la réponse humanitaire au Cameroun en 2018et les zones d’intervention prioritaires.