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Actualités of Sunday, 2 August 2015

Source: Mutations

Assemblée nationale : Trois députés Rdpc se déchirent

Martin Oyono, Gaston Komba et d’Albert Dooh Collins Martin Oyono, Gaston Komba et d’Albert Dooh Collins

Les membres du Réseau des parlementaires pour la Gestion Durable des Écosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale (Repar) ont évalué hier les conséquences de la loi de Finances 2015 et des textes subséquents sur les communautés riveraines de l’exploitation forestière.

Bien avant le début des travaux, qui ont pris une heure de retard, ils ont échangé dans la salle des conférences n°3 de l’Assemblée nationale de leurs activités au cours de cette période d’intersession. L’ambiance était conviviale : Accolades par-ci et sourires en coin en par là. Mais rien ne laisse présager que les députés Martin Oyono, Gaston Komba et d’Albert Dooh Collins vont s’étriper lors des travaux.

Le différend entre ces députés du parti pouvoir surviendra pendant la prise de parole de Gaston Komba. Les arguments de ce dernier semblaient être à rebours des considérations de l’ensemble de l’assistance.

D’après le député du Nkam, il ne faudrait pas faire une mauvaise interprétation de la loi de Finances. Il argumente que sur les principes de droit s’il est admis qu’un texte de même nature abroge un autre texte ; un texte supérieur peut abroger un autre texte. « On ne refait pas le droit ici. Un nouveau texte abroge automatiquement l’ancien. Pour dire que la loi de Finances est une loi qui peut modifier les dispositions fiscales qui existent dans une autre loi », entame le député du Nkam.

Sans doute, pendant qu’il essaye de démontrer la péréquation actuelle de la redevance forestière-50% à l’Etat et 50% aux Communes-, n’a pas changé, une voix soudaine va l’interrompre. « C’est un membre du gouvernement », entendra t-il avant de répliquer : « je n’aspire pas à entrer au gouvernement. Ceux qui dise que je suis membre du gouvernement peut être c’est eux qui veulent entrer au gouvernement ». Les voix vont s’élever dans la salle. Il restera de marbre. A peine a-t-il reprit la parole après l’intervention du modérateur que le député Martin Oyono lance : « communauté ne veut pas dire commune ».

Survient alors un échange entre les deux hommes. « M ; Oyono je suis un juriste et je vais vous dire une chose. Vous êtes une juriste mais on l’est à des degrés différents. Je ne vous ai pas interpellé. Vous devez me laisse parler. Je voudrai vous rappeler que la commune est une entité juridique et que la communauté est une entité sociale. En tant que juriste vous devez le savoir », se défendra Gaston Komba, membre de la commission des Finances et du Budget.

Après lui le député Dooh Collins enfoncera le clou : « merci de me passer la parole. Je regrette qu’avant que je la prenne qu’on veille transformer cette respectable Assemblée en un forum des gens sans éducation », lance le député du Wouri. Immédiatement l’ambiance devient surchauffée. « On n’interrompt pas les gens quant ils parlent », les choses ne reviendront à la normale qu’après que le sénateur Matta, vice-président du Repar utilisera la motion d’ordre. Mais les trois hommes vont continuer leur dispute pendant la période d’interview.