Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 01 20Article 431072

Actualités of Samedi, 20 Janvier 2018

Source: cameroun24.net

Assassinats, peur, violences: Biya répond aux anglophones

Paul Biya a déclaré la guerre aux sécessionnistes jugés de terroristes Paul Biya a déclaré la guerre aux sécessionnistes jugés de terroristes

« Je sais que le souhait de tous les Camerounais de bonne volonté est que les tensions cessent dans les Régions du N-O [Nord-Ouest] et du S-O [Sud-ouest] et que la situation revienne à la normale ». Dixit Paul Biya dans un post publié le 18 janvier sur les réseaux sociaux rapporte IC.

Dans la journée du 19 janvier, le chef de l’Etat camerounais, en utilisant les même canaux de communication a encore déclaré : « Dans leur immense majorité, les Camerounais aspirent à vivre ensemble, dans la paix ». Ces deux publications émanant d’une personnalité dont la parole est rare, en l’espace de 24h ont tout de suite relancé le débat sur la crise manifeste dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-ouest). Mais le point de convergence parmi les commentaires qui ont suivi ces deux déclarations est que les révulsions sociales, désormais aux allures de revendications politiques, préoccupent le président de la République.

Si Paul Biya ne dévoile pas encore le sens caché de ses deux prises de paroles dans un contexte tendu dans les régions anglophones du Cameroun, l’on se souvient tout de même que lors de son discours à la nation, le 31 décembre 2017, il avait déclaré : « il est de mon devoir de veiller à l’ordre républicain, à la paix sociale, à l’unité de la Nation et à l’intégrité du Cameroun ».

Des pistes de solutions présidentielles, en dehors de celles déjà implémentées (Commission nationale pour la promotion du bilinguisme, dialogue avec les enseignants et avocats, création d’une section Common Law à l’Enam, dotation d’un montant de 2 milliards au système éducatif anglophone, etc.), sont attendues.

Depuis plus d’un an déjà, c’est un climat de tension qui prévaut à Bamenda et dans les régions anglophones en général. Car, après des revendications sociales débutées dans les rues en octobre 2016 dans ces régions, les violences ont mué en attentats à la bombe. Et même des revendications séparatistes ont vu le jour.