Assassinat: après Martinez Zogo, l'enquête sur la mort de Montheu Yamtcheu piétine

Le drame survenu dans la soirée du jeudi 23 février dernier aux environs de 20h, précisément au lieu-dit Sincatex sis à Ndokoti dans l’arrondissement de Douala 3e, continue de charrier des tonnes d’interrogations.



Alice Montheu Yamtcheu, âgée de 37 ans et mère d’un adolescent de 12 ans, a été poignardée il y’a bientôt trois semaines, par des individus qui se sont faits passer pour des clients, lui ont assené plusieurs coups de poignard avant de fondre dans la nature, abandonnant sur les lieux du crime l’étui du poignard et une montre. Sa boutique était une supérette où l’on pouvait y faire également des transactions Orange money et mobile money. Du fond de sa boutique et gisant dans une mare de sang et tenaillé par la douleur, Alice a pu ramper jusqu’à l’entrée de sa boutique pour être vu par des passants. Du sang giclait à flot de son corps transpercé par plusieurs coups de poignards. Elle est aussitôt transportée à la clinique de l’aéroport où elle rend l’âme quelques heures après, après avoir perdu beaucoup de sang. Il faut noter qu’Alice était enceinte. Ses relationsavec son copain qui serait l’auteur de cette grossesse n’était plus au beau fixe.Celui-ci avait repris les relations avec une autrefemme et les menaces d’Alice de vouloir se remettre avec lui n’étaient pas très appréciées par l’autre.Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Alice était dans une relation amoureuse assez compliquée. Considéré comme suspect par la famille de la défunte, son ex-copain est interpelé et conduit manu militari à la police judiciaire de Douala-Bonanjo pour besoin d’enquête.Y étant, il se refusera d’indiquer le domicile de son autre compagne. Jusqu’au moment où nous allons sous presse, ni la famille ni la police ne sait qui sont les assassins d’Alice MontheuYamtcheu et quels pouvaient en être le ou les mobiles du crime. Selon des sources crédibles, la thèse de malfrats à la recherche de butinsest à exclure même si ces hors-la-loi ont emporté un sac contenant les pièces d’identité de la victime, une importante somme d’argent et la puce du téléphone avec lequel celle-ci faisait des transactions d’argent. Selon une source proche de l’enquête, le saccontenant la pièce nationale d’identité, la deuxième puce et deux téléphones appartenant à la victime a été retrouvé à quelques encablures du lieu du crime quelques jours plus tard. Ces objets, a appris Le Messager, ont été remis à la police pour exploitation.


La famille Siewe dans la tourmente


La famille Siewe dont la défunte enceinte de jumeaux était fille adoptive soutient mordicus être victime d’un acharnement et d’un chantage depuis belle lurette par des hommes sans foi ni loi. Alice MontheuYamtcheu vivait du côté de la cité des palmiers chez le Sieur Siewe Luc décédé en 2012 dans des circonstances troubles. A en croire la mère de la défunte, Sieur Siewe aurait été victime d’un empoisonnement qui s’en est suivi par une courte maladie qui aurait fini par avoir raison de lui. Le Messager a appris que Joséphine Siewe, une autre fille adoptive du défunt, serait elle aussi dans la tourmente et vivrait dans la psychose.« Elle est victime de persécutions. Après avoir exécuté leur sale besogne, les assassins d’Alice sont passés par la Cité des palmiers où vivait Alice, avant de fondre dans la nature…. » Confie-t-elle, la peur au ventre. Elle qui est domiciliée au lieuditSincatex, dans la concession où Alice a été assassinée dans sa boutique. « Je suis tourmentée par ce qui se passe. J’ai très peur. Je ne saispas ce qui voulait à ma fille. Les enquêteurs disentvouloir relaxer l’ex-copain de ma fille dans la mesure où aucune charge n’est retenue contre lui », dit-elle les yeux larmoyants. Quiavait intérêt à voir Alice MontheuYamtcheu retranchée de ce monde ? Etaient-ce de simples malfrats ou un assassinat planifié ? Seules les enquêtes en cours nous le diront…Affaire à suivre.