Actualités of Wednesday, 8 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Arrestation: le ciel tombe sur la tête de Paul Biya

Plusieurs formations politiques camerounaises ont publié des communiqués dénonçant l'interpellation de l'acteur politique à Garoua. Une affaire qui prend une tournure nationale à quelques jours de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025.

L'arrestation d'Aboubakar Ousmane Mey le 6 octobre 2025 à Garoua continue de susciter de vives réactions dans la classe politique camerounaise. Après l'UNDP, deux autres partis politiques ont publié des communiqués officiels réclamant la libération immédiate de l'acteur politique et dénonçant ce qu'ils qualifient d'acte arbitraire.

Dans son communiqué de presse n°022/PURS/PS/SG du 8 octobre 2025, le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) exprime sa vive préoccupation suite à l'arrestation de Monsieur Ousmane Mey, survenue hier à Garoua.
Le parti, par la voix de son Premier Secrétaire Matomba Serge Espoir, rappelle que "en cette période cruciale pour notre pays, où les tensions ne doivent en aucun cas être exacerbées, la paix est une responsabilité collective. Elle commence par le respect des droits et libertés fondamentales de chaque citoyen."


Le communiqué, publié depuis Meiganga, réaffirme l'engagement du PURS pour une société équitable, où les libertés individuelles ne sont pas négociables. Le parti invite toutes les forces vives de la nation à se joindre à cet appel, dans un esprit de responsabilité et de cohésion nationale.
L'Union pour le Changement dénonce un acte "arbitraire"
Plus virulente, l'Union pour le Changement 2025 et son candidat à l'élection présidentielle, Issa Tchiroma Bakary, dénoncent avec "la plus grande fermeté l'arrestation arbitraire" de Monsieur Aboubakar Ousmane Mey, intervenue le 6 octobre 2025 à Garoua, quelques jours seulement du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025.

Dans son communiqué officiel signé par le porte-parole de l'UPC 2025, Anicet Georges Ekane, le parti estime que "de tels actes d'intimidation, d'arrestations arbitraires et de menaces vont se répéter mais sont contraires à l'esprit démocratique et ternissent gravement le processus électoral."
Le parti souligne que ces actes "ne traduisent pas la sérénité nécessaire pour garantir des élections libres, justes et transparentes."

Le candidat Issa Tchiroma Bakary et l'Union Pour le Changement 2025 exigent la libération immédiate de Monsieur Aboubakar Ousmane Mey et appellent le régime en place à faire preuve de responsabilité, de retenue et de respect des droits fondamentaux de chaque citoyen.
Dans une formule percutante, le communiqué affirme : "Le peuple camerounais observe, et l'histoire retiendra." Le parti conclut avec une mise en garde : "Rien ni personne ne pourra empêcher le tsunami du changement qui envahit déjà notre pays."


Ces prises de position multiples témoignent d'un climat politique particulièrement crispé à quelques jours de l'élection présidentielle. L'arrestation d'Aboubakar Ousmane Mey, accusé selon les premières informations de "tenue d'une manifestation illégale" et "d'incitation à la révolte", cristallise les tensions entre le pouvoir en place et l'opposition.

La multiplication des communiqués de partis politiques réclamant sa libération montre que cette affaire dépasse le cadre d'une simple arrestation et devient un symbole des tensions pré-électorales qui traversent le pays.

Reste à savoir si les autorités donneront suite à ces multiples appels à la libération ou si elles maintiendront leur position, au risque d'envenimer davantage le climat politique à l'approche du scrutin du 12 octobre 2025.