Une partie de la population fait déjà le job pour Issa Tchiroma Bakary. Ils poussent pour qu'aucune institution du pays, pas même la présidence de la République, n'interfère et ne modifie les résultats dévoilés dans les bureaux qui donnent l'homme du FSNC vainqueur et que tout le monde a vus. Mais, selon Jorel Jacques, le peuple camerounais peut encore faire davantage pour être entendu. Dans une publication sur sa page Facebook, il montre le chemin à suivre.

Je vais vous dire ici et en ce moment précis de manière très claire le fond de ma pensée. Depuis, ce que je vois et constate, c'est que nous tous disons que Tchiroma Bakary a gagné et est aujourd'hui le nouveau président de la République.

Mais de manière très concrète, sur le terrain, les seuls qui le défendent réellement, les seuls qui montrent des signes de force véritable autour de sa personne, ce sont ses militants et sympathisants du nord.

Ce sont les seuls qui battent le macadam et jamais on a vu une personnalité être autant défendue par sa région. On est tous sur les réseaux sociaux à publier les véritables procès-verbaux lui donnant la victoire ; à publier des preuves avec vidéos que sa victoire est en train de lui être volée ; à relayer les informations sûres et avérées que le RDPC est en train de tout faire pour le museler et au possible l'arrêter ; à applaudir le courage des Camerounais du nord qui font preuve d'une dignité sans pareille en ce moment pour protéger le président Tchiroma.

Mais la suite, c'est quoi ? Attendre qu'il soit arrêté et muselé exactement comme Maurice Kamto en 2018 ? Car nous tous savons parfaitement qu'Elections Cameroon (Elecam) et le Conseil constitutionnel ne peuvent jamais le déclarer officiellement président de la République du Cameroun.

Mais on agit comme si on pense que cette magie peut s'opérer. Dans un autre pays ailleurs, avec ce qui se passe actuellement, les militants et sympathisants de Tchiroma sur l'ensemble du territoire national auraient déjà fait des manifestations publiques, même pacifiques si vous le voulez, mais on aurait déjà vu les différentes villes du pays en mouvement pour réclamer et exiger que la voix des urnes soit respectée.

Si on est tous d'accord que Tchiroma a effectivement gagné les élections, comment faisons-nous pour rester autant dans notre coin sur Facebook ? Comment est-ce possible qu'avec ce que le régime essaie de faire, on est si calmes ? Le peuple du nord malgré sa dignité et son mental d'acier ne peut pas seul aller au bout de cette lutte, mais apparemment le « je veux voir mes enfants grandir » fait en sorte que nous comptons sur eux pour la libération du Cameroun.

Je trouve notre comportement pas du tout correct et je dis que le président Tchiroma a déjà tout fait tout comme le président Maurice Kamto en 2018 avait tout fait, mais ils ne feront pas la magie avec notre lâcheté.

D'autres rumeurs qui courent et qui ne viennent pas de Zang évoquent une possible torture sans trace qui pourrait être infligée à Issa Tchiroma pour qu'il ne se rappelle plus de rien et ne conteste jamais la victoire alors proclamée de Paul Biya. Les prochains jours s'annoncent tumultueux et il faudra être vigilant et prudent.