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Actualités of Monday, 24 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Arrestation de Ngoh Ngoh : ça brule, le ministre de la Communication demandé avant l'ultime offensive

Mandat d'amener émis par le TCS pour Ferdinand Ngoh Ngoh Mandat d'amener émis par le TCS pour Ferdinand Ngoh Ngoh

Le mandat d’amener introduit par le Tribunal criminel spécial (TCS) pour le Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh occupe l’espace médiatique. Pour Me Christian Bomo Ntimbane, René Emmanuel Sadi doit clarifier les choses. Le ministre ne doit garder le silence face aux murmures qui se fait autour de ce poste de SG de la République.

Le ministre de la Communication doit apporter des clarifications au peuple camerounais sur l'information médiatique circulante portant sur un mandat d'amener décerné contre monsieur le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République.

Une information de la chaîne de télévision Vision 4 a fait état ce week-end, d'un mandat d'amener décerné contre Monsieur le Secrétaire général de la présidence de la République.

Au vu de l'importance de la fonction du Secrétaire général de la Présidence de la République, une telle information ne saurait circuler sans être démentie ou tout au moins clarifiée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

C'est un impératif, il doit fixer le peuple camerounais sur cette affaire. Car l'existence supposée d'un mandat d'amener contre monsieur le Secrétaire général de la présidence de la République supposerait qu'il a fait préalablement l'objet d'une convocation par la justice à laquelle, il n'aurait pas déféré.

Dans l'esprit du code de procédure pénale, le mandat d'amener est décerné à une personne lorsqu'elle ne présente pas spontanément à la convocation de l'autorité judiciaire notamment devant les officiers de police judiciaires et les magistrats.

S'il est donc avéré que monsieur le ministre d'Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, a effectivement fait l'objet d'un mandat d'amener, il s'agirait alors d'un acte grave d'outrance et de piétinement du pouvoir judiciaire par le plus proche collaborateur du président de la République, garant de son indépendance selon l'article 37 de la constitution du Cameroun.

Plus grave, s'il serait impossible d'exécuter ce mandat parce que les forces de police et de gendarmerie refuseraient d'obéir aux ordres du procureur général du TCS, nous serons alors en présence d’une justice amollie et méprisée.

Il reviendra dès lors au acteurs du corps judiciaire de se lever pour protéger l'institution judiciaire, menacée dans ses fondements constitutionnels. C'est de leur responsabilité de la défendre lorsque le président de la République est défaillant dans ses missions de garant de l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Enfin, il serait dorénavant injuste que cette justice exerce son autorité sur les faibles et qu'elle en soit incapable de le faire s'agissant des autorités de la présidence de la république, ne jouissant d'aucune immunité.

Une justice pareille se discrédite et se décrédibilise. Apparaissant dès lors comme une justice à double vitesse. C'est à dire forte pour les faibles, et faible devant les forts et les puissants.

Pour permettre de fixer les Camerounais sur cette information de grande portée, la communication du ministre de la Communication sur ce sujet est vivement attendue. Car il s'agit d'une question qui touche aux fondements de la République.