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Actualités of Saturday, 29 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Arrestation de Ferdinand Ngoh Ngoh : Paul Biya a piégé le SGPR

Paul Biya et Ngoh Ngoh Paul Biya et Ngoh Ngoh

Dans un article publié par le Magazine Panafricain Jeune Afrique, l’on en sait un peu plus sur les coulisses du projet avorté du mandat d’amener contre Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence (SGPR). Selon les informations, confirmées par Jeune Afrique, le président de la République Paul Biya avait fait arrêter. Mais derrière, il aurait engagé une autre procédure, renseigne Jeune Afrique.

« Après quelques jours de tempête, le calme est revenu à Yaoundé. Paul Biya a ordonné la suspension du mandat d’amener émis par le parquet du Tribunal criminel spécial contre Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence (SGPR). Selon nos informations, le président s’est entretenu avec son principal collaborateur et lui a renouvelé sa confiance. La vie au sein de la capitale camerounaise a repris son cours, après que celle-ci a retenu son souffle dans l’attente de l’issue de ce bras de fer opposant la justice à l’un des piliers du pouvoir exécutif. Mais comment en est-on arrivé à cette situation inédite ? Tout est parti d’une « haute instruction » de Paul Biya, transmise à Laurent Esso, le ministre de la Justice », souligne Jeune Afrique.

« Dans cette missive, le chef de l’État instruit le garde des Sceaux d’ouvrir une enquête judiciaire, non seulement sur les malversations présumées constatées dans un rapport de la Chambre des comptes mais aussi – et c’est le fait nouveau – sur des dénonciations portant sur le travail de la fameuse task force créée à la présidence, sous la férule de Ferdinand Ngoh Ngoh. Sauf que, selon nos sources, Paul Biya fait passer cette « haute instruction » non pas par l’intermédiaire du SGPR, puisque ce dernier est concerné par l’enquête, mais par celui de Samuel Mvondo Ayolo, le directeur du cabinet civil. Fort du feu vert du président, Laurent Esso donne carte blanche aux fins limiers du parquet. Ceux-ci font parvenir, dans un premier temps, un questionnaire au SGPR, qui ignore alors que le travail de la task force est directement concerné. Par la suite, ils le convoquent « physiquement » le 18 octobre pour une audition relative à son rôle dans le cadre de la riposte anti-Covid », précise le Magazine panafricain.