Actualités of Monday, 13 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Arrestation d'Issa Tchiroma: les dernières informations

Alors que le Cameroun retient son souffle dans l’attente des résultats officiels de la présidentielle de dimanche, une information cruciale apaise momentanément les craintes à Garoua, épicentre des tensions de la soirée. Issa Tchiroma Bakary, l’un des candidats les plus en vue de l’opposition, est confirmé « libre et en sécurité » dans sa résidence, entouré de ses proches et de son équipe de campagne.

Cette annonce, relayée par son équipe sous le titre « Priorité au direct… », intervient après des heures d’incertitude marquées par des tensions autour de son domicile. Des heurts avaient éclaté entre des partisans et les forces de l’ordre, ces dernières ayant procédé à des tirs de sommation avant de se replier, laissant planer un climat de forte agitation dans la capitale régionale du Nord.

Une situation sous haute tension
La journée du 12 octobre s’était pourtant déroulée sans accroc majeur, selon le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Mais à la fermeture des bureaux de vote, la bataille a changé de terrain pour se porter sur la compilation des résultats et la communication. Les partisans de M. Tchiroma, répondant à son appel, s’étaient massés autour des bureaux de vote pour surveiller les opérations de dépouillement, une initiative qui a rapidement cristallisé les tensions.

Dans ce contexte volatile, l’annonce de la sécurité du candidat opposant est un élément stabilisateur. Son équipe affirme qu’il est non seulement sain et sauf, mais aussi « protégé par la population », une formule qui souligne la ferveur de son soutien dans sa région d’origine. Elle précise en outre qu’« il s’exprimera sur sa victoire en temps opportun », laissant entendre une confiance absolue dans son succès, bien qu’aucun résultat officiel n’ait encore été proclamé.

Cette sérénité affichée contraste avec les mises en garde fermes du gouvernement. En fin de journée, le ministre Paul Atanga Nji a tonné contre la publication de « faux résultats » sur les réseaux sociaux, qualifiant cette pratique de « ligne rouge à ne pas franchir » et de « casus belli ». Il a réaffirmé que seules les instances électorales officielles, à savoir Elecam puis le Conseil constitutionnel, étaient habilitées à publier des résultats.

Malgré ces avertissements, la bataille numérique fait rage. Les camps de l’opposition et du pouvoir inondent les plateformes en ligne de procès-verbaux partiels, chacun cherchant à imposer une dynamique de victoire. Les supporters d’Issa Tchiroma, soutenus par une diaspora active, revendiquent déjà son triomphe.

Alors que le processus de centralisation des résultats par Elecam devrait prendre plusieurs jours, comme lors du scrutin de 2018, la confirmation de la sécurité d’Issa Tchiroma Bakary à Garoua offre un répit. Tous les regards sont désormais braqués sur la publication des tendances et sur la réaction des différents camps, dans une attente qui promet d’être longue et tendue pour l’ensemble du pays.