La sentence est tombée comme un couperet. Battus 1-0 par la RDC dans le temps additionnel ce jeudi 13 novembre à Rabat, les Lions Indomptables sont officiellement éliminés des barrages pour la Coupe du Monde 2026. Une humiliation de trop qui pose désormais une question incontournable : combien de temps Samuel Eto'o va-t-il encore tolérer Marc Brys à la tête de la sélection nationale ?

Ce fiasco n'est pas le fruit du hasard. Depuis sa nomination controversée en 2024, le technicien belge n'a cessé de démontrer qu'il n'avait ni la vision stratégique ni l'autorité nécessaires pour diriger une équipe de cette envergure. "Marc Brys a montré depuis le début qu'il n'avait ni la vision ni l'autorité nécessaires pour diriger cette sélection", déplore Georges Mbimbè, journaliste à RSI.

Face à la RDC, les carences tactiques ont été criantes. Une équipe désorganisée, sans identité de jeu claire, incapable de créer le danger. Bryan Mbeumo et Karl Etta Eyong, pourtant des joueurs de talent, ont erré sur le terrain, victimes d'un système mal assimilé et de choix tactiques pour le moins douteux.


Au-delà des résultats sportifs, c'est toute la gestion de l'effectif qui pose problème. Le climat au sein du groupe, déjà fragilisé par les tensions entre la Fecafoot et le ministère des Sports, a été davantage dégradé par un management contesté. Les joueurs semblent déconnectés, sans motivation apparente, comme l'a montré leur prestation atone face aux Léopards.

Marc Brys, qui s'est toujours présenté comme l'employé exclusif du ministre Narcisse Mouelle Kombi plutôt que de la Fédération, n'a jamais réussi à créer la cohésion indispensable. Comment un entraîneur peut-il prétendre fédérer une équipe nationale quand il méprise ouvertement l'autorité de sa propre fédération

Aujourd'hui, Samuel Eto'o se trouve à la croisée des chemins. Malgré les conflits qui l'opposent au ministère des Sports, il demeure le président de la Fédération camerounaise de football. À ce titre, il a le devoir de prendre des décisions fortes dans l'intérêt supérieur du football camerounais.
Conserver Marc Brys après une telle débâcle serait un renoncement inacceptable. Ce serait envoyer un signal désastreux aux supporters, aux joueurs et à l'ensemble de la nation camerounaise : celui d'une Fédération qui cautionne la médiocrité et se résigne à l'échec.

"Il est désormais temps que la Fédération camerounaise de football prenne ses responsabilités. Conserver Brys serait un renoncement inacceptable", insiste Georges Mbimbè, faisant écho au sentiment de millions de Camerounais.


Les Lions Indomptables ont une histoire glorieuse. Cinq fois vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations, quart-de-finalistes de la Coupe du Monde 1990, le Cameroun a toujours été une référence du football africain. Cette élimination précoce pour un Mondial élargi à 48 équipes est tout simplement indigne de ce palmarès.


Le pays mérite un sélectionneur capable de reconstruire sur des bases solides, de redonner fierté et cohésion aux Lions Indomptables, et surtout de restaurer la confiance entre tous les acteurs du football camerounais.

Samuel Eto'o n'a plus le luxe de l'hésitation. Limoger Marc Brys n'est plus une option, c'est une nécessité. Pour sa crédibilité personnelle, pour celle de la Fecafoot, et surtout pour l'avenir du football camerounais, le président de la Fédération doit agir. Vite.


Les éliminatoires pour la Coupe du Monde 2030 débuteront dans quelques années. Le temps presse pour trouver le coach capable de remettre le Cameroun sur les rails de la réussite. Chaque jour qui passe avec Marc Brys aux commandes est un jour de perdu pour la reconstruction.


La balle est désormais dans le camp de Samuel Eto'o. Le peuple camerounais attend une décision à la hauteur de l'enjeu. L'heure n'est plus aux tergiversations, mais à l'action.