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Actualités of Monday, 6 November 2023

Source: www.camerounweb.com

Après l’annonce de sa candidature pour 2025, Messanga Nyamnding frappe un grand coup et se démarque

Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding

Alors que le Cameroun célèbre le 41e anniversaire du règne du président Paul Biya, le professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding adopte une position critique face à cet événement marquant. S'exprimant sur le plateau de l'émission "Club d'Elites" sur Vision 4, il a souligné qu'il ne pouvait pas participer aux festivités alors qu'une part importante de la population camerounaise n'a pas accès à des nécessités de base telles que l'eau et l'électricité. Au lieu de cela, il plaide en faveur d'une commémoration qui permette de réfléchir en profondeur aux aspects positifs et négatifs de ces quatre décennies de leadership.
Dans son analyse stimulante, le professeur Nyamnding établit une distinction nette entre la célébration et la commémoration. Alors que la célébration est marquée par la joie et l'enthousiasme, la commémoration invite à une réflexion approfondie sur le passé. Il estime qu'il est essentiel de considérer ce qui s'est bien passé et ce qui n'a pas fonctionné pendant le long règne du président Biya.

L'une des principales préoccupations soulevées par le professeur Nyamnding concerne le manque d'accès à des services de base pour de nombreux Camerounais. Il souligne qu'une part substantielle de la population continue de faire face à des problèmes tels qu'un accès insuffisant à l'eau potable et une alimentation électrique peu fiable. Ces défis persistent malgré plus de quatre décennies de règne du président Biya, ce qui le pousse à remettre en question la nécessité de célébration.

De plus, le professeur Nyamnding attire l'attention sur les situations de sécurité préoccupantes dans plusieurs régions du Cameroun. Il met en lumière les régions de l'Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en tant que zones marquées par l'instabilité. Citant des données provenant d'organisations telles que le Groupe de crise international et les Nations Unies, il pointe des statistiques alarmantes, comme les 8 000 décès attribués à Boko Haram et les 6 000 décès dans la crise qui a débuté dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2016.
À la lumière de ces défis, la perspective du professeur Nyamnding rappelle que la commémoration devrait englober une réflexion approfondie sur le parcours de la nation, reconnaissant à la fois les réalisations et les domaines nécessitant une attention particulière. Cette évaluation critique des 41 ans du 'Renouveau' souligne les problèmes pressants qui demandent des solutions alors que le Cameroun poursuit son chemin vers le développement.