Le vote pour la présidentielle 2025 fini, place au processus qui mène aux résultats finaux. Des leaders des partis de l'opposition, inquiets de l'allure que prennent les choses, notamment par rapport à une possible volonté du parti au pouvoir de fausser la vérité des urnes, ont introduit des requêtes devant l'organe en charge de trancher.
Ce jour est celui où tout est censé se jouer. La septième affaire inscrite au rôle de l'audience post-électorale au Conseil constitutionnel concernait la requête de Tomaïno Ndam Njoya, candidate de l'Union démocratique du Cameroun (UDC), qui sollicitait l'annulation totale des opérations électorales du 12 octobre 2025.
Au cours de la présentation du dossier, le conseiller-rapporteur a relevé que, selon la procédure en vigueur, les faits et les moyens invoqués à l'appui d'un recours, doivent être clairement produits et étayés par des références légales précises.
Or, a-t-il observé, « la requérante n'a cité aucun texte de loi pour fonder juridiquement sa demande. Prenant la parole, l'avocat de dame Ndam Njoya a répliqué en soutenant que les faits et les textes de référence figuraient bel et bien dans la requête déposée, contestant ainsi l'observation formulée par le rapporteur », souligne Bruno Bidjang.
Le Conseil constitutionnel a pris note des arguments des deux parties avant de poursuivre l'examen du dossier conformément aux règles de droit applicables.
Une autre affaire à l'ordre du jour est la requête de Kissop Bertin, déclarée irrecevable pour défaut de qualité. Poursuivant l'examen des recours introduits à la suite de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, le Conseil constitutionnel s'est penché sur cette requête qui sollicitait l'annulation pure et simple du scrutin.
Dans son rapport, résume Bruno Bidjang, le conseiller-rapporteur a relevé un défaut de qualité du requérant, rappelant que seuls les candidats régulièrement engagés dans la compétition électorale sont habilités à saisir la haute juridiction en matière de contentieux présidentiel.
En conséquence, le Conseil constitutionnel a déclaré la requête irrecevable pour défaut de qualité, clôturant ainsi l'examen de cette sixième affaire.
La requête de Mba Arnaud est la quatrième affaire jugée. Elle est aussi rejetée, pour forclusion. Mba Arnaud sollicitait l'annulation totale de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Lors de la lecture de son rapport, le conseiller-rapporteur a rappelé les dispositions de l'article 163, alinéa 1, de la loi électorale, qui fixent à 72 heures le délai imparti aux candidats pour déposer leurs recours, soit au plus tard le 15 octobre 2025. Or, le requérant ayant déposé son recours le 16 octobre, celui-ci l'a été hors du délai légal. En conséquence, le Conseil constitutionnel a déclaré la requête irrecevable pour forclusion, mettant ainsi un terme à cette procédure.