Actualités of Monday, 1 December 2025
Source: www.camerounweb.com
Anicet Ekane est mort dans une cellule de la légion de gendarmerie du Littoral. Ce n'est pas une rumeur, l'informations a été confirmée par les avocats de l'homme politique.
Depuis plusieurs mois, les avocats et la famille du président du MANIDEM ont dénoncé la confiscation par la gendarmerie de son l’extracteur d’oxygène. Ce qui est très grave et pourrait être assimilé à une volonté de tuer.
Ainsi, pour le lanceur d'alertes Nzui Manto, Ekane a été tué.
"Le colonel Otoulou de la légion de gendarmerie du Littoral, sur ordre de Yaoundé est celui qui a retiré et confisqué depuis des semaines l’extracteur d’oxygène de Anicet Ekane. Anicet Ekane n’est pas mort, il a été assassiné", écrit le lanceur d'alertes camerounais en exile.
Voici qui était Anicet Ekane
Son père, redouté et redoutable, portait le nom impressionnant d’Ekan’a Mbongo n’a Ndongo. Ancien chef comptable de la Compagnie Soudanaise, il avait bâti son empire personnel : un domaine à Bonadibong-Akwa (Douala), un autre près du pont sur le Mungo, et un dernier à Bomono. Polygame, il laissa derrière lui une impressionnante descendance : 22 enfants — autant de filles que de garçons. Aujourd’hui, il n’en reste que cinq paires.
C’est dans cet héritage que s’inscrit Ekane Anicet, upéciste né le 17 avril 1951 à Douala.
En janvier 1971, à Bafoussam, il assiste à un événement qui va marquer à jamais sa conscience politique : l'exécution d’Ernest Ouandié, figure emblématique de la lutte anticoloniale et dernier leader actif de l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
Il poursuit ses études secondaires au Lycée Joss, puis au Collège Alfred Saker, avant de rejoindre le Collège Saint-Pierre à Lille, en France. Il y poursuit un cursus en économie et administration à l’université Lille 1 et à l’ESCAE.
Militant de l’UPC, il commence par un passage obligé : la case prison, version Ahidjo. Plus tard, il crée un mouvement politique issu du mythe fondateur de l'UPC, avant de s'engager aux côtés de Maurice Kamto, qu’il mène jusqu’aux portes de la présidence — dans l’espoir de libérer un peuple en souffrance depuis plus de 70 ans. Au moins.