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Actualités of Mercredi, 6 Avril 2016

Source: cameroon-info.net

André Blaise Essama de nouveau emprisonné

Andre Blaise Essama, l'activiste nationaliste Andre Blaise Essama, l'activiste nationaliste

La justice camerounaise lui reproche toujours la destruction de la statue du général français Leclerc. La diaspora se mobilise pour sa libération.

Brice Nitcheu, le président du Code menace de déposer une statue d’Adolf Hitler à l’Assemblée nationale française si le président de cette chambre n’intervient pas en faveur du militant incarcéré.

André Blaise Essama est retourné en prison. L’activiste nationalisme a rejoint la prison centrale de New-Bell, à Douala, depuis déjà quelques jours. Comme les autres fois, l’on lui reproche d’avoir démoli la statue du général français Leclerc.

Selon nos informations il subit les conséquences de la contrainte par corps. Le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo qui condamne l’activiste exigeait de lui qu’il paye les frais inhérents à la Réhabilitation du monument Leclerc.

Ce qu’Essama a refusé de faire proposant plutôt de fabriquer des monuments représentant les héros camerounais. Il n’est pas seul dans son combat.

Il a reçu le soutien de l’homme politique et défenseur des droits l’homme Jean De Dieu Momo. Celui-ci a décidé de le défendre devant le tribunal. Les autres soutiens d’André Blaise Essama se trouvent à l’étranger.

Brice Nitcheu, le président du Collectif des organisations démocratiques de la diaspora (Code), le journaliste Abdelaziz Moundé Jimbam ou encore la dirigeante Mariane Simon-Ekane du Manidem qui séjourne en ce moment à Paris se mobilisent pour sa libération.

Moundé Njimbam mobilise à travers le « Comité de soutien à Essama Andre Blaise » depuis lundi, 4 avril 2016, mobilise le grand public à Paris et en France. Une campagne d'affichage, une manifestation devant le monument Leclerc à Paris et une conférence publique sont aussi prévus.

Il dénonce « l'ignominie qui conduit les africains et notamment au Cameroun, à poursuivre des citoyens et jeter des Camerounais en prison pour le seul fait qu'ils réclament des monuments pour leurs héros, dans leur pays, comme Le General Leclerc, Marechal de France, l'est à juste titre dans le sien ».

De son côté, Brice Nitcheu salue « un acte de bravoure et d’audace » d’André Blaise Essama et appelle dans une lettre le président de l’Assemblée nationale française Claude Bartolone, à « utiliser l’influence que la France a sur le gouvernement Camerounais pour demander la libération immédiate de notre camarade, et l’abandon des charges retenues contre lui ».

Faute de quoi le Code, arguant de ce qu’ André Blaise Essama, en démantelant fort opportunément la statue du General Leclerc, a fait ce que les Français auraient fait si leur gouvernement érigeait une statue d’Hitler en France menace d’aller au siège de l’Assemblée nationale « déposer une statue d’Adolf Hitler ».