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Actualités of Dimanche, 3 Septembre 2017

Source: hurinews.com

Amnesty demande à Paul Biya de gracier un prisonnier 'dérangeant'

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Dans un communiqué de presse, l’ONG internationale a exigé la libération d’autres camerounais détenus dans les prisons camerounaises pour « terrorisme ».

« La décision prise ce jour d’abandonner les charges contre les leaders de la société civile anglophone dont Me Nkongho Felix Agbor-Balla et Dr Fontem Aforteka’a Neba et plusieurs autres qui ont passé plus de 6 mois en prison est une énorme avancée pour chacun et une bonne nouvelle pour ceux qui ont battus campagne pour qu’on en arrive à ce résultat », peut-on lire dans une dépêche publiée par Amnesty International le 30 août dernier. Les militants anglophones comparaissaient devant le tribunal militaire de Yaoundé pour « actes de terrorismes » et risquaient la prison à vie.

Cette réaction de l’ONG internationale intervient suite à la décision du président camerounais, Paul Biya, de faire abandonner les poursuites contre des militants de la cause anglophone. Amnesty International exige également la libération d’autres camerounais emprisonnés pour terrorisme tels que Me Abdoulaye Harrissou, Aboubacary Sidiki, le jeune Ivo Fomusoh Feh et deux de ses amis.


Sur les 71 détenus de la crise anglophone recensés par le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), seuls 54 (voir la liste ci-dessus) ont été mis en liberté par le gouvernement dont les leaders que sont l’avocat Me Felix Nkongho Agbor et l’universitaire Dr Fontem Neba. Un autre leader de la contestation, l’animateur radio Mancho Bibixy, est resté en prison. Un prisonnier jugé dérangeant pour le régime Biya.

Amnesty, l'acte posé par Paul Biya est à apprécier mais le cas de Bibixy qui reste toujours en prison, ne confirme pas une joie entière à la communauté anglophone.A cet effet, l'organisme demande une nouvelle fois au président de la République de gracier l'animateur comme ce fut le cas des autres libérées en fin de semaine.

Interrogé ce vendredi 1er septembre 2017 par la télévision d’Etat Cameroon radio and television, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé a laissé entendre que ceux restés en prison seront jugés. Dans un communiqué rendu public à cette même date, le collectif des avocats des militants anglophones a appelé à la libération de tous les détenus sans exception.