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Actualités of Vendredi, 4 Mai 2018

Source: camer.be

Ambazonie: révélations sur des assassinats à huis-clos

Le gouvernement n’a jamais dressé le bilan des personnes tuées au sein de la population Le gouvernement n’a jamais dressé le bilan des personnes tuées au sein de la population

Un décompte officiel effectué par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, faisait état de 27 éléments des forces de défense et de sécurité du Cameroun tués depuis octobre 2017 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, au 08 mars 2018.

Plusieurs autres assauts ont été menés par les combattants sécessionnistes contre les positions de l’armée entretemps, avec à la clé des morts dans les rangs de celle-ci. C’est le cas par exemple de l’attaque du 13 mars à la brigade de gendarmerie de Nguti, dans le département du Kupe-Manengouba (Sud-Ouest), où le commandant Robert Berlin Lontsi avait été abattu.

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Dimanche dernier, 29 avril, le commandant de la brigade de recherche de Bali, dans le département de la Mezam (Nord-Ouest), est également tombé sous les balles d’une milice sécessionniste. Selon le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique, qui s’est confié à l’agence d’informations turque Anadolu, deux autres militaires ont péri « dans une embuscade tendue par des séparatistes, samedi à la mi-journée, alors qu'ils se dirigeaient vers le village de Bawock (Nord-Ouest), où ils devaient régler un litige entre des villageois ».

Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, c’est un soldat de deuxième classe, le nommé Boumzina, qui a trouvé la mort après l’assaut perpétré par des assaillants encore non-identifiés contre un poste fixe de l’armée camerounaise situé dans la localité de Ngie, dans le département de la Momo.

C’est au moins 12 personnes qui auraient été tuées dans les violences de la semaine dernière dans les deux régions anglophones (deux gendarmes, deux militaires et huit civils), si l’on s’en tient aux propos du Minat rapportés par Anadolu. C’est dire que le bilan côté civils de la crise anglophone s’est alourdi. En octobre 2017, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) estimait à plus de 100 le nombre de personnes tuées parmi les civils.

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Le gouvernement qui a vivement contesté ces chiffres n’a jamais dressé le bilan des personnes tuées au sein de la population. International Crisis Group, dans son rapport publié le 26 avril dernier, parle de 43 hommes en tenus assassinés au cours des sept derniers mois. L’Ong ne sait pas non plus le nombre de civils et séparatistes morts.