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Actualités of Samedi, 23 Juin 2018

Source: www.camerounweb.com

Ambazonie: l’armée accusée de tirer sur des écoles et les hôpitaux

La crise anglophone dure et continue de faire des victimes. La crise anglophone dure et continue de faire des victimes.

Dans la guerre qui oppose l’armée camerounaise eux sécessionnistes, les forces royalistes sont accusées par les populations des zones anglophones d’enfreindre aux règles élémentaires de la guerre. Selon des critiques fusant de tout part, l’armée camerounaise est accusée de tirer sur des hôpitaux et des écoles pour disent-ils chasser les sécessionnistes.

Ci-dessous des faits racontés par un témoin :

Les vidéos des opérations militaires qui circulent dans les réseaux sociaux sont bien au sud-ouest, sur la route buea-kumba et l'armée Camerounaise utilise bien des pickups Toyota blanches comme celle sur la vidéo.

« Même la guerre a des règles » : qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire qu'on ne peut pas torturer des personnes ni attaquer des civils ; cela veut dire qu'on doit limiter autant que possible les effets des opérations militaires sur les femmes et les enfants, ainsi que sur les autres civils. Il faut également traiter les prisonniers humainement.

QUI PEUX DIRE QUE CE MILITAIRE CAMEROUNAIS N'A PAS TIRÉ SUR UN HÔPITAL
Si un hôpital ou une école sont utilisés par des groupes armés comme base pour lancer des attaques ou entreposer des armes, cela en fait-il des objectifs militaires légitimes ?

Le droit de la guerre interdit les attaques directes contre des biens civils comme les écoles. Il interdit également les attaques directes contre les hôpitaux et le personnel de santé. Cela dit, un hôpital ou une école peuvent devenir des objectifs militaires légitimes s'ils apportent une contribution effective aux opérations militaires menées par l'ennemi et que leur destruction offre un avantage militaire précis à la partie attaquante.

Que dit le DIH au sujet des réfugiés ?

Les réfugiés sont des personnes qui ont franchi une frontière internationale après avoir été victimes de persécutions – ou risqué de l'être – dans leur pays d'origine. Il y a beaucoup de raisons différentes qui poussent les gens à fuir et font d'eux des réfugiés, certaines pouvant être liées à un conflit armé. En règle générale, dans les conflits armés, le DIH accorde aux réfugiés la même protection qu'aux civils. Certaines dispositions sont cependant spécialement adaptées à la situation des réfugiés compte tenu des vulnérabilités particulières qui sont les leurs, notamment du fait qu'ils ne peuvent pas compter sur la protection des États dont ils sont ressortissants. Cela dit, le DIH protège également les personnes qui n'ont pas quitté le territoire national, mais qui, pour une raison ou pour une autre, sont parties de chez elles. On a alors affaire à des « personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays », comme on a l'habitude de les appeler. Le DIH protège les civils dès le moment où ils quittent leur foyer et pendant toute la durée de leur déplacement, à condition qu'ils ne participent pas directement aux hostilités.

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Si je suis arrêté et victime d'actes de torture, comment puis-je poursuivre les responsables en justice ?

Comme indiqué plus haut, les actes de torture et autres formes de mauvais traitement sont absolument interdits. Dans le contexte d'un conflit armé, la torture équivaut à un crime de guerre et peut entrainer des sanctions de la part d'un tribunal national ou international. Les personnes ayant été victimes d'actes de torture peuvent avoir recours à des mécanismes disponibles dans leur système juridique national ou auprès d'un tribunal des droits de l'homme ou de tout autre instance compétente similaire.

Que prévoit le DIH s'agissant de l'utilisation d'armes autonomes comme les robots ou les drones ?

Le DIH restreint le droit des parties à mettre au point et à utiliser de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens et de guerre tels que ceux-ci. La licéité d'un système d'armement autonome particulier dépend de son fonctionnement et du fait qu'il puisse être utilisé ou non conformément au droit international, notamment en distinguant les combattants des civils, comme l'exige le DIH.

Les groupes dits « terroristes » sont-ils aussi tenus de respecter les lois de la guerre ?

Les organisations qualifiées de « terroristes » sont tenues de respecter le DIH si elles constituent des groupes armés organisés participant à des affrontements armés d'une certaine intensité contre un autre groupe armé organisé ou contre un État. En situation de conflit armé, toutes les parties doivent se conformer au DIH. Si toutefois une situation de violence n'atteint pas le seuil d'un conflit armé, le DIH ne s'applique pas au groupe armé, mais ses membres sont tenus de respecter, à titre individuel, les dispositions de la législation nationale applicables.

Pourquoi ne puis-je pas personnellement emprisonner ou tuer la famille d'un(e) terroriste qui aurait attaqué ma communauté ?

Il n'est pas possible de punir une personne pour un délit qu'elle n'a pas elle-même commis. En DIH, cela se traduit par l'interdiction des punitions collectives et des représailles contre des civils. Les personnes civiles ne peuvent pas faire l'objet d'attaques, sauf si elles participent directement aux hostilités et pendant la durée de cette participation.

Comment le DIH détermine-t-il ce qui est acceptable en temps de guerre et ce qui ne l'est pas, et qui en décide ?

Le DIH est développé par les États qui en codifient les règles dans des documents juridiquement contraignants ou encore dans le cadre de la pratique des États. Les deux approches se superposent fréquemment et sont parfois influencées par d'autres acteurs comme le CICR, des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. Le développement du droit se poursuit aujourd'hui, alors que la communauté internationale est appelée à faire face à de nouveaux défis.

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Les États et les groupes armés ne cessent d'enfreindre les lois de la guerre. Dès lors, pourquoi et comment le DIH peut-il continuer à être pertinent ?

Il faut relever que les cas de violation du DIH font davantage de bruit que les situations, très nombreuses, où le droit est respecté et appliqué. À bien des égards, le fait que ces dernières passent inaperçues est bien la preuve que le DIH contribue de manière efficace à orienter le comportement des parties à un conflit. Cela dit, les violations sont malheureusement encore bien trop courantes, raison pour laquelle les États et le CICR s'emploient à renforcer le respect du DIH.

Les Conventions de Genève ont vu le jour à une époque où la guerre se faisait entre États. De nos jours, la plupart des conflits impliquent également des groupes armés non étatiques. Comment le DIH s'adapte-t-il à la nature changeante des conflits ?

Regardez comment l’armée camerounaise tire sans distinction dans une ville ou peuvent être encore des civils, ceci montre la perte du self-control de l’armée
Des militaires tirant dans toutes les directions dans une ville qui pourrait être peuplée des civiles et de surcroit des militaires d'une armée conventionnelle masqués.

Autres fait, observez comment le soldat qui tire à l'arme lourde force son arme qui s'enraille; imaginez un peu celui en face d'une autre force ayant la même puissance d'arme, "ils devraient être aujourd'hui mort" pour dire que l'armée Camerounaise n'a pas en face d'elle une force proportionnelle mais elle utilise ses moyens disproportionnés pour terroriser les anglophones.

Ça c'est un crime de guerre commandité par le haut-commandement et ça ne peut plus être des bavures.

Le Secrétaire Général de l'ONU indiquait, le 12 juillet 2005, "qu'il doit être possible de convenir simplement que le meurtre de civils non armés, quelle que soit la cause défendue, est du terrorisme pur et simple".

Ici donc les camerounais peuvent déterminer qui fut véritablement terroriste depuis le début du conflit anglophone et si la légitime défense contre le terrorisme devient le terrorisme par ce que les terroristes décident de qualifier leurs victimes de terroristes si on accepte en définitive la définition proposée par le président de l'Assemblée Générale de l'ONU de 2005 :

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"Prendre pour cible et tuer délibérément des civils et des non-combattants ne saurait être justifié ou légitimé par quelque cause ou grief que ce soit. Toute action visant à causer la mort ou des blessures graves chez des civils ou des non-combattants, lorsqu'elle a pour objet, de par sa nature ou le contexte dans lequel elle s'inscrit, d'intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à exécuter ou s'abstenir d'exécuter un acte quelconque, ne saurait être justifiée par aucun motif et constitue un acte terroriste"

Biya et le haut commandement de l'armée camerounaise sont justiciables à la CPI et dans tous les États parties (qui vont les traquer à leur gré au vu de ces preuves) de crimes de guerre contre les populations civiles et réfugiés.