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Actualités of Saturday, 11 August 2018

Source: cameroon-report.com

Ambazonie: en colère, les évêques se lâchent sur les sécessionnistes

Les évêques du Cameroun ont appelé les deux partis au dialogue Les évêques du Cameroun ont appelé les deux partis au dialogue

Dans un communiqué publié mardi dernier, ces voix autorisées de l’Eglise Catholique fustigent les assassinats, kidnappings et autres exactions commis par les militants acquis à la cause séparatiste.

Les évêques du Cameroun sont indignés par les assassinats et la flambée de violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces dignitaires de l’église catholique romaine viennent en effet de s’exprimer au sujet de la crise anglophone. C’était en marge de la réunion des membres du conseil de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) tenu le 07 août dernier à Yaoundé.

Dans le communiqué publié pour la circonstance, ces membres s’inquiètent du regain d’intensité cette crise sociopolitique. Toute chose qui met en danger la vie des personnes, la sécurité des biens et la cohésion sociale. « Les populations, les autorité administratives, traditionnelles et religieuses, les forces de l’ordre et de sécurité sont quotidiennement agressées, humiliées et terrorisées. Des citoyens sont kidnappés, conduits à des destinations inconnues où ils font l’objet de tortures et de traitement inhumains et dégradants », déplorent-ils dans ce message signé de Samuel Kleda, archevêque de Douala et président en exercice de la CENC.

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Selon le patron de province ecclésiastique de Douala, cette situation prend des proportions préoccupantes. Pis, « personne n’est plus à l’abri de l’insécurité dans ces deux régions ». Même pas les hommes de Dieu qui sont désormais visés par les actes terroristes, devenus l’apanage des bandes armées de la république imaginaire de l’Ambazonie. C’est le cas de l’Abbé Alexandre SOB Nougui, abattu dans la ville de Muyuka le 20 juillet dernier. La conférence épiscopale nationale du Cameroun fustige énergiquement cet autre meurtre d’un prélat au Cameroun.

« Nous condamnons fermement cet acte ignoble et lâche, et exprimons notre consternation et notre profonde tristesse pour ce crime odieux », déclare la CENC. Pour les prélats de cette organisation, le gouvernement camerounais devrait ouvrir une enquête sur cette mort, afin d’en trouver les responsables. « Nous appelons les autorités compétentes à mener des enquêtes afin que les auteurs de ce crime abominable puissent être amenés à répondre de leurs actes devant l’autorité compétente », exigent les évêques.

La sortie des voix autorisées du catholicisme tente également de relancer les bases d’un dialogue et d’une réconciliation entre les deux parties. Pour la CENC, il est temps de mettre un terme à cette « guerre civile inutile et insensée » qui a entraîné la mort de plusieurs personnes et le déplacement d’autres. « Mettons fin à toutes les formes de violence et cessons de nous entre-tuer ! Nous sommes tous frères et sœurs ; revenons sur la voie du dialogue, de la réconciliation, de la justice et de la paix », implorent les hommes en soutane.