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Actualités of Tuesday, 31 July 2018

Source: hurinews.com

Ambazonie: 9 civils sauvagement assassinés, l'ONU s'inquiète!

L'armée camerounaise est accusée de tortures, d'assassinats en zones anglophones L'armée camerounaise est accusée de tortures, d'assassinats en zones anglophones

Un pêcheur, un gendarme à la retraite et bien d’autres jeunes abattus par l’armée camerounaise la semaine écoulée dans le Southern Cameroon, d’après des témoins. Des corps retrouvés dans un village avec des mains attachées derrière le dos. L’ONU inquiète.

Du sang continue de couler dans le British Southern Cameroon. La semaine qui vient de s’achever a une fois encore été sanglante pour le peuple de ce territoire toujours en attente de son indépendance depuis 1961. Le 22 juillet dernier, deux corps sont découverts à Oku un village situé dans la partie nord du territoire, les yeux bandés et les mains nouées derrière le dos. Difficile de dire qui de l’armée ou des forces indépendantistes les a tué. Mais d’après des témoins, ils ont été exécutés par des militaires camerounais. Le même jour, c’est un jeune au nom de Nzo Ngandembu a été assassiné à Bamenda par des militaires.

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Le lendemain, c’est Samuel, un pêcheur très célèbre à Idenau qui était tué par des soldats camerounais. D’après les populations qui ont vécu la scène tragique, « Sammy » a été interpellé par un militaire suite à une mésentente avec un jeune de la localité qui a fait appel à l’armée. Alors que le pêcheur était en train de supplier l’homme en tenue, il a été abattu de sang-froid. A cette même date, un jeune âgé d’une trentaine d’année au nom de Georges alias « Benetton » et un gendarme en retraite connu sous le nom de Major ont été tués par des militaires au village Boh Musi.

Le 29 juillet dernier, deux corps non identifiés de jeunes ont été découvert au lieu-dit Likomba, à Tiko. Un autre abattu quelques jours plus tôt par des militaires à Njinikom. Des civils continuent d’être tués dans le Southern Cameroon, pris pour cible par des soldats incontrôlés. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies en est préoccupé. Dans un communiqué rendu public le 25 juillet dernier, cette instance s’est dite inquiète de l’escalade des violations des droits humains dans le Southern Cameroon.

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Rappelons que le peuple du Southern Cameroon avait décidé en août 1959 que l’ONU le soumette à deux questions au plébiscite : l’intégration au Nigéria ou l’indépendance totale. Mais l’ONU leur a imposé le rattachement au Cameroun en violation de sa Charte. Dès 1961, au lieu d’une union en bonne et due forme, le gouvernement de la République du Cameroun (français), en complicité avec la France, va engager un processus d’annexion du Southern Cameroon qui va se solder en 1972 par la division de ce territoire en deux régions appelées de nos jours « régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». C’est contre cette annexion que se battent les Anglophones.