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Actualités of Tuesday, 13 December 2022

Source: www.camerounweb.com

Altercation entre le Maire et le Sous-préfet de Njimom : Les Chefs Traditionnels apportent leur soutien au Sous-Préfet

Tanefo Ligpa Roger, le Sous-prefet de Njimom et les Chefs traditionnels Tanefo Ligpa Roger, le Sous-prefet de Njimom et les Chefs traditionnels

C'est la substance de leur déclaration à l'issue de la réunion de ces autorités des groupements et villages de cette circonscription administrative du département du Noun à l'Ouest Cameroun hier lundi.

Dans un premier temps, ils ont exprimé leur vive indignation à la suite de l'incident qui s'est produit le samedi 10 décembre dernier à l'occasion de la tournée de prise de contact du Sous-Préfet dans la Chefferie Supérieure de Njimom. Événement au cours duquel l'autorité administrative a fait l'objet d'une agression et violence verbales ahurissantes de la part du Maire Njifen Adamou de la Commune de Njimom. Les Chefs des groupements et des villages condamnent fermement cet acte de barbarie inouïe qui traduit un mépris inacceptable à l'endroit du Sous-Préfet qui incarne la plus haute autorité de l'État dans sa circonscription et de la Chefferie traditionnelle porteuse de l'évènement ainsi que bafoué. C'est dans ce registre que ces autorités traditionnelles apportent leur consolation et leur soutien au Sous-Préfet Tanefo Ligpa Roger César. Ils exhortent l'autorité administrative à maintenir son dynamisme, sa clairvoyance et son approche chaleureuse et particulièrement ouverte de l'accomplissement de ses missions. Ils avouent apprécier ces qualités avec le concours des populations de sa circonscription.

En matière de prise de parole dans les tournées de prise de contact, les Chefs des groupements et des villages de Njimom soulignent qu'un chef traditionnel est libre de designer à sa discrétion un membre ou une élite de sa communauté à cet effet, dans un esprit inclusif. Ils relèvent également que les mandats politiques n'ont pas pour finalité de s'exprimer hors de leur contexte, de dessaisir les uns de la parole pour les attribuer exclusivement aux autres, d'enlever à certains natifs la qualité naturelle d'enfants de leurs villages au profit de "super citoyens" autoproclamés. Par la même occasion, ils condamnent la multiplication dans le département du Noun des cas d'agression des autorités administratives par les élus locaux au nom d'une idée de décentralisation faussement interprétée, déviée de son objectif essentiel de promotion du développement local pour s'inscrire dans une logique conflictuelle qui met à mal la paix sociale. La présente déclaration met aussi en exergue l'interpellation des pouvoirs publics sur la crise de l'autorité de l'État de plus en plus bafouée et les attaques récurrentes contre les institutions traditionnelles dans l'arrondissement de Njimom et le département du Noun en général, abandonnées aux affres d'une dangereuse confusion entretenue autour de la politique de la décentralisation.

Ont signé, les chefs des groupements de Njinka et de Mayat, les chefs des villages Mabouo, Koussam, Manki, Njimom, Foyett, Mato, Folap, Makam, Magoum, Makouotou, Maloure, Mansom et Makouetvu.