D'après des alertes lancées par ReliefWeb, le principal service d'information humanitaire des Nations Unies, de nombreux terroristes dont ceux de Boko Haram, ayant pris la fuite au Nigéria, suite à une opération d'envergure, se sont installés en grand nombre sur le territoire camerounais, notamment dans les parties septentrionales du pays.
"Les militants islamistes ont intensifié leurs attaques dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, avec une recrudescence des attaques ciblant les civils et des enlèvements contre rançon, en particulier dans les départements du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Logone-et-Chari. Selon l’ACLED, cette escalade est liée à l’intensification des opérations militaires nigérianes, qui ont forcé les insurgés à se replier sur le territoire camerounais", alerte Reliefweb.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la violence contre les civils s’est aggravée en septembre, alors que les groupes séparatistes imposent un confinement de six semaines visant à boycotter l’élection présidentielle prévue le 12 octobre.
L’insécurité croissante a encore davantage limité les moyens de subsistance agro-pastoraux, entravé l’accès aux marchés et aux voies commerciales, et déclenché de nouveaux déplacements, bien que de moindre ampleur, s’ajoutant au plus d’un million de personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays.
À l’échelle nationale, les tensions politiques et ethniques restent élevées à l’approche du scrutin du 12 octobre. International Crisis Group avertit que ces tensions pourraient alimenter une escalade des conflits de longue date et déclencher des troubles généralisés après les élections.