Aimée Justine Ngounou, Procureure générale au TCS

Au cours d’une audience solennelle qui aura pour cadre la grande salle des audiences de la cour d’appel du centre, ce vendredi 09 octobre 2015, Aimée Justine Ngounou sera officiellement investie en tant que procureure générale près le TCS.

Nommée le 28 juillet 2015 à ce poste prestigieux par un décret présidentiel, cette magistrate hors hiérarchie de 2ème groupe remplace à cette fonction, M. Emile Zéphyrin Nsoga appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Avant sa désignation au sein de cette juridiction d’exception, elle occupait les fonctions de procureur général près la cour d’appel du Nord.

Née le 28 avril 1960 à Nkongsamba, Aimée Justine Ngounou a fait l’essentiel de son cycle primaire et secondaire dans cette ville, avant de rejoindre l’université de Yaoundé en 1979. Après l’obtention d’une maîtrise en Droit privé francophone, elle a intégré en 1983 l’ENAM dont elle est diplômée de la section Magistrature depuis 1985.

De grosses frayeurs en perspective pour quelques anciens ministres Sa carrière professionnelle commença à l’Est où elle fit ses premiers pas comme substitut du Procureur près les tribunaux de Bertoua, puis à Mbanga en tant que substitut du procureur près le tribunal de première instance. Procureur de la République dans la même juridiction de 1988 à 1994, puis près les tribunaux de Bafoussam, elle est promue en 2001 vice-présidente de la Cour d’appel du Littoral à Douala. Avant d’être nommée en 2010 procureur général près la Cour d’appel du Nord, fonction qu’elle occupait jusqu’au 28 juillet dernier.

Dans ses nouvelles fonctions de procureur générale près le Tribunal Criminel Spécial, cette magistrate chevronnée qui totalise en tout trente ans d’expérience, aura pour principal cheval de bataille la lutte contre l’enrichissement illicite. Au moment où des sources concordantes annoncent l’interpellation dans les tout prochains jours de plusieurs ministres récemment déchus, il est évident que l’installation d’Aimée Justine Ngounou vendredi prochain fera perdre le sommeil à plus d’un gestionnaire indélicat de la fortune publique.