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Actualités of Wednesday, 29 April 2015

Source: cameroon-info.net

Affaire Socapalm: La mise au point du Groupe Bolloré

Le Groupe français mis en cause par les riverains des plantations de la Socapalm dit n’être qu’actionnaire minoritaire à la Socapalm.

Particulièrement indexé par les riverains des plantations de la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) qui manifestent depuis le 23 avril 2015, le Groupe Bolloré a tenu à apporter des précisions sur son implication dans cette situation de crise.

« Le Groupe Bolloré rappelle qu’il n’est que actionnaire minoritaire et non gestionnaire du Groupe Socfin (propriétaire de la Socapalm, ndlr) qui, depuis plus de 70 ans, est contrôlé majoritairement et dirigé par la famille belge Fabri. » A-t-il indiqué dans une mise au point parvenue à la rédaction de cameroon-info.net.

Le Groupe français renvoie le tort à son partenaire Socfin, à l’origine selon lui du blocage actuellement observé dans la mise en œuvre du Plan d’action pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de la Socapalm et des populations riveraines des plantations.

Le Groupe Bolloré qui s’était engagé à user de son influence pour négocier avec son partenaire d’affaire, indique avoir fait venir les responsables de Socfin au Cameroun, en mars 2014. Le holding français se targue aussi avoir mis en place un dialogue avec les représentants des riverains des plantations de Socfin (du Cameroun, Côte d’Ivoire, Sierra Léone, Libéria, Cambodge), qui a abouti à la rencontre de Paris le 24 octobre 2014.

Depuis le 23 avril 2015, les riverains des plantations de la Socapalm manifestent pour réclamer la prise en compte de leurs nombreuses revendications par les Groupes Socfin et Bolloré qui contrôlent cette entreprise, leader dans la production de l’huile de palme au Cameroun.

Les manifestants réclament entre autres : la rétrocession des terres extorquées aux riverains de leurs différentes plantations ; la réalisation d’infrastructures et missions de service public (éducation, santé, sanitaires, routes, électricité, eau…) ; le développement économiques ; les compensations financières, la protection de l’environnement.

« Ces terres nous ont été volées. Nous venons maintenant les reprendre et les occuper jusqu’à qu’un accord avec Bolloré et la Socfin soit trouvé», indique Michel Essonga, un des manifestants dont les propos sont rapportés par le site de l’ONG française Réact.

Celle-ci soutient le mouvement qui s’observe dans tous les pays qui abritent des plantations appartenant au Groupe Socfin (Cameroun, Côte d’Ivoire, Sierra Leone, Cambodge, Libéria). Les manifestants entendent mener leurs actions jusqu’à la tenue des assemblées générales du Groupe Socfin, le 27 mai 2015 et du Groupe Bolloré, le 4 juin 2015.