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Actualités of Tuesday, 21 November 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo : nouvelle confrontation explosive entre Eko Eko et Danwe devant le Juge

Image des deux protagonistes Image des deux protagonistes

Le 14 novembre, une étape décisive a été franchie dans l'affaire de l'assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo. Sous la supervision du juge d'instruction Sikati Kamwo, Justin Danwe, le principal suspect, et Léopold Maxime Eko Eko, patron de la DGRE, ont été extraits de leurs cellules pour une nouvelle confrontation au tribunal militaire de Yaoundé. Cette confrontation, étalée sur trois jours, était destinée à démêler les contradictions entre les versions des événements fournies par les deux suspects au cours de leurs auditions précédentes.
Selon les informations de Jeune Afrique, Justin Danwe a maintenu ses accusations contre Léopold Maxime Eko Eko, affirmant notamment que ce dernier était informé et complice de l'opération de kidnapping et de torture du journaliste Martinez Zogo. Des accusations vivement contestées par Eko Eko lors de son audition devant le juge Sikati.

Pour clarifier la situation, le tribunal militaire a convoqué sept responsables de la DGRE, collègues et collaborateurs des deux suspects, pour témoigner lors des confrontations. Parmi eux, le commissaire de police James Elong Lobe, déjà entendu par la commission mixte et le juge d'instruction Sikati Kamwo.

Bien que peu d'informations aient filtré des débats, Jeune Afrique a appris qu'un point de discorde majeur était de savoir si Justin Danwe avait été officiellement mandaté par les services de renseignement, comme il l'avait affirmé. Les témoignages des agents de la DGRE, y compris celui du directeur des opérations, ont unanimement nié cette allégation.
Les avocats de Léopold Maxime Eko Eko ont réagi dans un communiqué publié le 19 novembre, indiquant que lors des confrontations, les allégations de Danwe n'ont pas pu être soutenues contre leur client. Ils soulignent que l'article 311 du code camerounais de procédure pénale nécessite une corroboration des témoignages d'un tiers non impliqué, ce qui, selon eux, manque dans cette affaire.

Cette nouvelle confrontation marque une étape cruciale dans l'instruction qui a débuté en avril et soulève des questions sur la crédibilité des accusations portées contre Eko Eko. La résolution de cette affaire pourrait avoir des implications majeures sur la scène judiciaire camerounaise.