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Actualités of Monday, 6 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo : les détails de RFI sur l'inculpation d'Amougou Belinga et ses coaccusés

Pour le média français, le suspense aura été nécessaire. Pour le média français, le suspense aura été nécessaire.

Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko, Justin Danwe et leurs coaccusés étant inculpés depuis ce samedi matin par le juge d'instruction du tribunal militaire de Yaoundé, RFI revient sur ce feuilleton qui aura tenu en haleine tout le Cameroun de même que toute l'Afrique entière voire le monde entier.

Pour le média français, le suspense aura été nécessaire. « Au bout du suspense et au terme d’une interminable nuit d’attente, Jean-Pierre Amougou Belinga a quitté le tribunal militaire avec un mandat de dépôt aux premières heures de la matinée pour la prison principale de Yaoundé. Le magnat des médias, que l’on savait suspecté d’être le commanditaire de l’enlèvement et de l’assassinat de Martinez Zogo répondra finalement du chef d’accusation de « complicité et de torture avec aide ».

Tous ses collaborateurs interpellés et en garde-à-vue avec lui depuis 26 jours dans les cellules du secrétariat d’État à la Défense ont été relaxés, et le dossier classé donc, à l’exception notable de Bruno Bidjang, le journaliste directeur général de son groupe de presse qui comparaîtra, lui, libre »
.

Poursuivant le média indique que : « Du côté de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), le patron Maxime Eko Eko a aussi été placé en détention, ainsi que le lieutenant-colonel Justin Danwé et plusieurs personnes soupçonnées d’avoir fait partie du commando qui aurait participé à l’assassinat de Martinez Zogo. Ils sont poursuivis pour « filature », « enlèvement » et « torture ».

Ainsi, après plusieurs semaines d’enquête préliminaire, de multiples interpellations et des auditions, personne n’a été formellement inculpé pour assassinat. La justice semble donc partie pour juger les complices, mais pas le ou les commanditaires alors que les enquête sont quasi bouclées et que le procès devrait s'ouvrir dans six mois. »


Le cas des puissants ministres cités dans l'affaire aussi a été mentionné par le média français.

« Et quid de Laurent Esso qui, selon de nombreuses sources dont Reporters sans frontières, a été cité pendant la phase d'audition des suspects au SED comme le donneur d'ordre avec cette phrase lourde : « il faut finir le travail » ? Le garde des Sceaux et ministre d'État n'a en définitive jamais été convoqué par les enquêteurs. Il n'a d'ailleurs jamais commenté l'affaire en public ou démenti les allégations portées à son encontre. Dans ces conditions, beaucoup se demandent si la reconstitution des faits tant attendue pourra avoir lieu, d'autant que la scène du crime reste elle aussi un mystère » estime RFI.