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Actualités of Wednesday, 26 July 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Martinez Zogo : de nouvelles fuites autour de la Prado noire utilisée dans l'enlèvement

Image illustrative d'une Prado noire Image illustrative d'une Prado noire

Le 3 mars 2023, Reporters Sans Frontières (RSF) publiait des informations suggérant que Maxime Eko Eko, le patron de la DGRE (Direction Générale de la Recherche Extérieure), était directement impliqué dans l'affaire Martinez Zogo. Selon RSF, le véhicule Prado utilisé pour kidnapper le journaliste appartenait à Maxime Eko Eko, alimentant ainsi des spéculations quant à son rôle présumé dans cette affaire.

Les déclarations de RSF laissent entendre que les hommes de Maxime Eko Eko auraient agi avec son consentement, étant donné qu'il aurait eu connaissance de l'utilisation du véhicule. De plus, RSF insinue que Maxime Eko Eko aurait bénéficié financièrement de cette opération en mentionnant qu'il aurait "mangé sa part", faisant référence à des sommes supposées versées aux participants.

Cependant, les avocats de Maxime Eko Eko contestent fermement ces allégations. Ils qualifient le travail de RSF de partial, téméraire et léger, et affirment que le véhicule Prado en question n'appartenait pas à leur client. Selon eux, ce véhicule faisait partie du parc de la DGRE jusqu'au 6 novembre 2017, date à laquelle il aurait été vendu aux enchères publiques par monsieur Justin Danwe, l'adjoint de Maxime Eko Eko, dans le cadre d'une mesure de "réforme". Ils ajoutent que Justin Danwe en faisait un usage personnel à titre privé, excluant ainsi toute possibilité que des agents de la DGRE aient emprunté le véhicule sans l'autorisation de leur client.

Les avocats ont réitéré leur demande à RSF de publier un démenti, afin de corriger ces allégations qu'ils jugent fausses et préjudiciables à la réputation de Maxime Eko Eko. Ils ont également fait part de leur mécontentement quant au manque d'attention de RSF aux autres pistes d'enquête possibles, insistant sur le fait que leur client n'a pas eu l'occasion de faire valoir ses observations à ce sujet.

Dans cette correspondance, les avocats concluent en qualifiant les accusations d'Arnaud Froger, le représentant de RSF, de diffamatoires et infondées. Ils rappellent que RSF avait un délai de trois jours pour publier le démenti, laissant ainsi planer la possibilité de poursuites judiciaires si cette demande n'était pas satisfaite.

L'affaire Martinez Zogo continue de susciter l'intérêt et soulève des questions quant à la crédibilité des différentes parties impliquées. La publication du démenti par RSF pourrait contribuer à éclaircir certains aspects de l'enquête et à apaiser les tensions entourant cette affaire délicate.