Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto'o Fils a récemment perdu son papa. Et alors que les larmes et la douleur n’ont pas encore quitté le visage de l’ancien international et sa famille, c’est une nouvelle information inquiétante qui est relayé par le lanceur d’alertes Boris Bertolt, s’appuyant lui-même sur le journal Africa Intelligence.
Boris Bertolt écrit alors sur les réseaux sociaux que « le nom de Samuel Eto'o Fils cité comme ayant perçu les salaires fictifs dans le dossier des fonctionnaires fictifs dont le cerveau était Emmanuel Leubou ».
L’information est rapportée par le journal susmentionné qui écrit : « C'est un dossier sensible sur lequel s'apprête à se pencher de nouveau le Tribunal criminel spécial (TCS) de Yaoundé. Ce dernier doit tenir le 05 mai une seconde audience dans le cadre de l'affaire dite des "faux diplomates" sous la houlette de la juge Siewe Tchouatcha Watcha Yvette, après une première session qui s'est déroulée le 16 janvier. Le principal prévenu est l'ex-chef de la cellule informatique du ministère des Finances, Emmanuel Leubou, qui clame son innocence.
En 2018, les enquêteurs du TCS avaient mis au jour un réseau de centaines de matricules fictifs, permettant à des individus, principalement des militaires, de toucher frauduleusement des "soldes consulaires à taux extérieur", normalement réservées aux diplomates en poste à l'étranger. Pour les seules années 2015 et 2016, le préjudice est estimé à près de 09 milliards de francs CFA (06 millions d'euros) pour le trésor camerounais.
Matricule F008708. Lors de la première audience du mois de janvier, un nom est furtivement apparu dans les débats, avant que le juge ne passe à autre chose : celui du footballeur Samuel Eto'o Fils. Son patronyme apparait en effet dans la liste des potentiels bénéficiaires, ce qui n'avait pas manqué d'attirer l'attention des inspecteurs du TCS lors de l'enquête préliminaire en 2018.
Au cours d'une audition d'Emmanuel Leubou menée par le commissaire de police Aloys Emmanuel Olganedans, le 09 janvier 2018, et dont Africa Intelligence a pu consulter le procès-verbal, le policier s'étonnait de la présence du nom du footballeur parmi les bénéficiaires, sous le matricule F008708, "en tant qu'agent du ministère des Relations extérieures en France". Or, selon le policier, "le chef du susdit département ministériel affirme que le susnommé n'a jamais occupé de telles fonctions".
"Cette fraude fait partie du réseau du dénommé Mouliom", avait répondu l'ex-fonctionnaire lors de son audition en référence au présumé cerveau principal de l'opération, Abdallah Liebtou Mouliom. Lebou l'accuse d'avoir piraté son mot de passe afin d'y entrer les faux matricules. Des accusations qu'il a confirmées à la barre le 16 janvier.
Toujours selon les enquêteurs, le salaire net lié au matricule attribué à Samuel Eto'o Fils était de 1,6 million de francs CFA (environ 2 500 euros). L'ex-footballeur international camerounais, aujourd'hui à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), évoluait à l'époque au club turc d'Antalyaspor ».
Cette publication du média va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Le seul moyen de calmer les ardeurs est que Samuel Eto'o Fils fasse rapidement une sortie médiatique pour donner sa version de l’histoire, encore faut-il qu’elle convainque l’opinion publique nationale et internationale.