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Actualités of Tuesday, 22 November 2016

Source: cameroon-info.net

Affaire Bouba Simala: l'avocat parle des blocages observés

L’avocat de l’ex-garde de corps du président de l’Assemblée Nationale parle des blocages observés L’avocat de l’ex-garde de corps du président de l’Assemblée Nationale parle des blocages observés

Dans un entretien accordé à la presse locale en fin de semaine dernière, Me Emmanuel Simh avocat au Barreau du Cameroun parle des blocages auxquels il doit faire face dans l’affaire qui oppose le capitaine Bouba Simala ex-garde du corps du président de l’Assemblée Nationale (PAN) à Cavaye Yéguié Djibril le PAN. Et ce depuis le début de cette affaire.

Répondant à la question de savoir ce qui peut justifier ces blocages l’avocat déclare «la procédure qui oppose le capitaine Bouba Simala est pendante au Tribunal Militaire de Yaoundé depuis le 10 novembre 2015. Elle était connue au départ par l’ancien président de cette juridiction, puis son affectation par un autre juge qui a dû reprendre l’instruction de l’affaire à zéro au mois d’avril 2016. Alors qu’on s’acheminait vers la fin du procès, les avocats de Monsieur Cavaye Yéguié Djibril ont refusé de procéder à la cross-examination de mon client, prétendant subitement qu’il y a suspicion contre le juge et pouvant faire douter de son impartialité, ce après avoir usé pendant de nombreuses audiences de manœuvres dilatoires».

Me Emmanuel Simh poursuit: «Monsieur Cavaye Yéguié par la plume de ses conseils a formé donc une demande de récusation au Préisdent de la Cour d’appel du Centre contre le juge en charge du dossier en conséquence de quoi, ce dernier a suspendu la procédure en attendant le prononcé de l’ordonnance du Président de la Cour sur la récusation. Cette demande de récusation déposée est toujours pendante à la Cour, et depuis lors de ce dossier est renvoyé systématiquement bien que le prévenu soit en détention préventive. La procédure s’en trouve totalement bloquée, ce qui certainement était l’objectif visé par la partie civile. Je tiens à dire que cette manière de faire est un véritable scandale, le plus grand pour ne pas dire institutionnel de notre pays. Comment comprendre que le président de l’Assemblée Nationale donc titulaire du pouvoir législatif récuse et paralyse aussi légèrement la justice de son pays, prenant par ce fait un Camerounais en otage depuis juin 2016 ?».