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Actualités of Jeudi, 4 Novembre 2021

Source: Le Jour

Affaire Ayissi Hilaire : 'je veux la vérité sur la mort de mon fils'

'Je veux la vérité sur la mort de mon fils' 'Je veux la vérité sur la mort de mon fils'

Le père du jeune décédé à l’hôpital central de Yaoundé évoque les difficultés rencontrées pour la manifestation de la vérité après le décès de son fils.

Que retenir de l’autopsie réalisée le 8 octobre 2021 à l’hôpital central de Yaoundé ?

Après l’autopsie réalisée vendredi 8 octobre 2021, seul le médecin légiste commis par la famille a rendu public ses résultats. Les résultats officiels des trois médecins choisis par le parquet du tribunal de grande instance du Mfoundi ne nous ont pas été communiqués comme cela nous a été dit le 8 octobre 2021. Le rapport d’autopsie du médecin de la famille détermine déjà que le coup du couteau que mon fils a reçu le 10 septembre 2021 n’a pas perforé le gros intestin, le couteau s’est limité au niveau du rein. C’est un objet tranchant lors de la première opération chirurgicale qui selon le rapport d’expertise a aggravé la santé de mon fils. Il y a également eu plusieurs erreurs dans la prise en charge médicale du malade pendant son hospitalisation. Je ne sais pas pourquoi les résultats de l’autopsie des médecins commis par le parquet ne sont pas toujours en notre possession.

Au début de l’affaire vous avez évoqué des soupçons de trafic d’organes humains et maintenant vous vous focalisez sur la thèse d’une erreur médicale. Qu’est –ce qui explique ce rétropédalage ?

La famille d’Ayissi Mengue a déposé une plainte contre l’hôpital central de Yaoundé pour multiples mutilations et soupçons de trafic d’organes. La famille a toujours voulu savoir pourquoi le corps a été mutilé à ce degré-là. Après toutes les explications sur le degré de mutilation du corps, nous continuons toujours à réclamer le dossier médical. Nous pensons que ce dossier médical peut servir à la manifestation de la vérité et jusqu’à présent aucun membre de la famille n’est entré en possession de ce dossier. Nous comptons sur la bonne foi du directeur de l’hôpital central de Yaoundé pour qu’il puisse remettre ce dossier médical à la famille du disparu.

Après l’autopsie quelles sont vos principales attentes concernant ce dossier ?
Nous attendons que la vérité soit connue dans cette affaire. Je veux savoir exactement de quoi mon fils est mort et je pense que le ministre de la Santé publique m’a assuré qu’il allait mettre tout en œuvre dans cette affaire pour la manifestation de la vérité. L’État du Cameroun a compris nos doléances pour la manifestation de la vérité.

Avez –vous déjà programmé les obsèques de votre fils ?

Le 24 septembre 2021, nous avons procédé à la mise en bière à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Malheureusement ce jour un incident est survenu. Les membres de la famille qui n’avaient pas des réponses sur les multiples mutilations que présentait le corps sont allés manifester devant la direction de l’hôpital. Suite à cet incident le corps a été scellé jusqu’à présent. Nous n’avons pas encore envisagé de reprogrammer les obsèques. Nous attendons que la vérité soit dite dans cette affaire avant de programmer les obsèques.

Racontez-nous dans quelles circonstances votre fils a été poignardé ?

Mon fils a été poignardé le 10 septembre vers 13h par son ami alors qu’il se trouvait en plein marché Etoundi à Yaoundé au cours d’une séance de dispute. Au cours de la dispute il y a eu bagarre et les gens ont intervenu pour séparer la bagarre. Pendant que mon fils avait repris les discussions avec d’autres personnes, son ami est allé chercher le couteau et l’a poignardé par derrière. L’agresseur a été arrêté et conduit au commissariat du 6ème arrondissement à Etoudi. Une plainte a été déposée là-bas au commissariat malheureusement nous n’avons jamais eu le suivi de cette plainte. Mais j’ai été au courant que l’agresseur a été déféré au parquet par les policiers du 6ème arrondissement. Malheureusement cet agresseur a été relaxé par le parquet. J’ai été informé au parquet que l’agresseur a été libéré sous caution.