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Actualités of Jeudi, 11 Novembre 2021

Source: Le Messager

Affaire Awono : l’arbitrage de Laurent Esso attendu

Le Tpi de Yaoundé-Ekounou est accusé de prononcer des verdicts couperets Le Tpi de Yaoundé-Ekounou est accusé de prononcer des verdicts couperets

Le Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé-Ekounou accusé de prononcer des verdicts couperets, où les peines tombent comme une lame de guillotine à l’issue des procès systématiquement contestés par les inculpés.

Si la justice consiste à mesurer la peine et la faute puis adapter la première en fonction de la seconde, il n’est pas sûr qu’elle ait trouvé au Cameroun sa meilleure illustration. La condamnation à l’aube par le Tpi d’Ekounou de l’ancien financier à un an d’emprisonnement avec sursis pendant trois ans pour blessures légères et menaces simples laisse pantois tant le verdict apparaît disproportionné au regard de la jurisprudence appliquée en la matière par les États de droits.

Depuis l’ouverture de son procès, une forme d’injustice a été déroutée contre Awono Christian.Son cas est devenu le symbole de la lutte pour la défense des droits de l’homme à travers le pays, mais aussi la parfaite planche de l’absurdité d’un système judiciaire dont tes décisions suscitent interrogations et incompréhensions. A 55 ans il est entré dans les anales de la presse alors que son verdict fait état d’incohérences. Le 26 février 2019, l’ancien prestataire de services apparaissait pourtant confiant devant la juge de cette juridiction, devant laquelle il était inculpé.

Exaspération

Vêtu d’une de ses traditionnelles redingotes deux pièces aux couleurs de ses palladiums, il n’était pour autant entourer d’aucun avocat. Au cours de cette parution, le suspect espérait présenter enfin des « pièces inédites » du dossier au tribunal pour démontrer ce qu’il qualifierait d’incongruités dans la procédure. Mais pas prises en compte». Il sera condamné.

Néanmoins, une fenêtre lui sera ouverte, le temps de les attestées et de les défendre en appel. Une véritable exaspération ressentie par l’accusé qui manifeste un agacement face à ce tribunal qui a puissamment œuvré dans l’altération de sa lettre d’appel.

D’ailleurs dans son interview, il choisit à dessein ses mots pour leur parler à visage découvert : injustice, abus d’autorité et complicité. Pour dire les passions et les désirs, les mots ont toujours trop servi. Bien sûr, au Cameroun comme ailleurs, ce n’est pas la justice qui rend justice. Ce sont des juges, femmes et hommes sensibles aux pressions, à l’air du temps et capables de commettre des erreurs.