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Actualités of Mardi, 16 Novembre 2021

Source: Le Quotidien N° 737

Affaire Amougou Belinga : déni de vérité, déni de légalité, parjure et parricide

Amougou Belinga Amougou Belinga

Depuis quelques jours, le monde entier assiste à un bien drôle de lynchage d’un chef d’entreprise Camerounais : Jean Pierre Amougou Belinga. Brillant homme d’affaires à la tête d’un conglomérat d’entreprises. À lui une meute enragée reproche d’avoir bénéficié à travers ses entreprises à un moment donné de son parcours professionnel des subventions de l’État. Le fait fait aux yeux des exégètes du savoir et de la connaissance constitue un crime passible de la peine capitale. Même des personnes aguerries à l’image du député Jean Michel Nitcheu ont, sur le sujet étalé les vomissures hideuses d’un confort intellectuel sans doute sclérosé. Tronquant la vérité sur l’autel de la manipulation des masses et du mensonge. Au nom de la protection de l’ethnie. Ce qu’il faut savoir est que le patron du groupe l’anecdote a effectivement bénéficié de la subvention étatique. L’opération est-elle revêtie du sceau de la légalité ? OUI.

Les textes d’encadrement des instituts privés d’enseignement d’avril 2008 le prévoient à l’article 28 de son chapitre 3. Le décret du 15 décembre de la même année continue dans la même optique. L’accès aux subventions de l’État est donc légalement encadré. Que ce soit pour l’aide à la communication, que ce soit pour le compte d’affectation spécial pour les artistes et autres producteurs des œuvres de l’esprit voire Encore pour la protection de l’emploi. En clair donc Monsieur Amougou Belinga à ce sujet des subventions étatiques n’aura commis aucun crime. Toutes les opérations ont été encadrées par le législateur. Et il faut préciser qu’il en a eu accès comme bien d’autres chefs d’entreprises. Sait-on seulement que pour ce qui est des petits copains coquins du Gicam les subventions étatiques depuis les émeutes de la faim de février 2008 s’élèvent à environ 400 milliards de francs CFA annuellement ? Pourtant personne n’en parle. Aucun député ne murmure. Sans doute parce que chez ces copains il n’y a pas d’Owona...

On veut bien croire à l’innocence du tôlé qui anime les réseaux sociaux. Mais par quelques bouts que l’on veuille bien prendre cette affaire, elle pu l’acharnement et le règlement de compte. Pour des lignes de crédit de souveraineté nationale comment expliquer que seul un document d’un seul homme d’affaires soit balancé dehors ? Il faut détruire Amougou Belinga. Voilà l’enjeu. Jeux et enjeux Le président du consortium l’anecdote a récemment fait irruption dans ce qu’un groupe a longtemps considéré comme sa chasse réservée : la banque et l’éducation. Or il est de notoriété qu’une banque de la place à fait de son propriétaire l’un des premiers milliardaires spontanés de la République. Juste parce qu’un contrat le liant à l’État a fait que celui-ci y domicilie ses comptes. Le lobby destructeur de la grande élite fang béti du grand Sud peut-il aussi demander l’audit des intérêts que ces fonds ont généré au seul profit du propriétaire de cette banque ?
Savent-il que les fonds que l’État a logé dans cette banque et dans l’autre qui a fait faillite proviennent des réserves de souveraineté nationale ? Pourtant on veut l’audit de la ligne 94.

L’enjeu se situe donc sur la destination des comptes bancaires de l’État après l’arrivée à expiration du contrat évoqué plus haut. Or le seul fait pour l’état de retirer ses comptes dans la banque mère de l’autre située à proximité de l’ancien cinéma Abbia va constituer un handicap sérieux. L’hypothèse d’un relogement de ces comptes dans les livres de la banque voisine de la pharmacie du soleil selon des sources dignes de confiance aurait été rejetée par les pouvoirs publics. Ainsi transparaît l’enjeu de cette cabale qui en réalité ne vise pas seulement Amougou Belinga mais plutôt une bataille pour le contrôle des finances de souveraineté de l’état à travers la mise à l’écart des ministres Louis Paul Motaze et de leur ancien directeur le ministre Alamine Ousmane Mey. Lui dont la démission a été perçue selon des sources comme un acte de trahison et de traîtrise. Pour le lobby sioniste, il faut impérativement détruire à travers la destruction de poutre principale de l’ère fang beti dans le domaine des affaires.

Créer de l’inimitié au sein de l’opinion publique en présentant le promoteur de l’issam comme un homme à la source des malheurs de la grande armée des damnés de la République. Mais aussi comme un homme d’affaires qui est le seul fruit de la volonté Étatique. Sa fabrication. Une créature et création du système. Contrairement au peuple de travailleurs. Pourtant dans ses mémoires Augustin Frédéric Kodock écrit : «Pour soutenir son projet, Kodock proposa à Ahidjo un plan d’opérations inédit. En fait, il proposa la nomination de ces hommes d’affaires par décret. Il y avait ce qu’on appelait le CTRE (Comité Technique de Répartition). C’était un comité pour répartir les devises à l’importation. Ce comité était dirigé par le Directeur des Affaires Economiques (Kodock). Nous avons donc saisi le président de la république par une lettre, pour lui dire qu’à l’heure actuelle, aucun camerounais n’est importateur ni exportateur. Et le Cameroun est Independent depuis un bon moment.

Le présent Ahidjo accepta et signa un décret. Aussitot nommés, les nouveaux négociants avaient droit à un appui financier considérable, que Kodock avait la lourde charge de distribuer : Nous avons sélectionnés un certain nombre de camerounais de tous les côtés. Il y’avait des ressortissants du Nord et de l’Extrême Nord, de l’Ouest…Et cela a fait un bon petit paquet de 15 ou 16 bonshommes qui ont été officiellement accrédités pour bénéficier de la répartition, parce qu’on vous donnait des devises pour que vous importiez des marchandises. Et lorsque par la suite, ayant des dotations des devises, on vous donnait l’entrepôt fictif, comme un moyen de vous permettre d’écouler vos marchandises, et de payer les recettes douanières après. On comprend pourquoi c’est le gouvernement qui a fabriqué les hommes d’affaires. Il faut qu’on soit conscient de cela ! L’opération d’attribution des devises aux hommes d’affaires camerounais s’effectua en deux temps, à la faveur de deux décrets signés par le président Ahidjo en deux ans.

Donc, pendant cette période, le gouvernement avait fabriqué des importateurs camerounais : Pendant la première livraison, Kadji a reçu pratiquement 200 millions en devises, Monthé Paul a reçu 250 millions en devises, Monthé Luc a reçu quelque chose comme 200 millions. C’est des chiffres que je ne peux pas oublier. Il y avait le propriétaire de l’Aurore aussi qui a reçu une dotation de 60 millions. Il y avait d’autres, Bachirou, Nassirou, Tidjani, des ressortissants du Nord, chacun a eu une dotation de 150 millions”. Je voudrais que le peuple camerounais sache que c’est le gouvernement qui a fabriqué ces hommes d’affaires. Il ne faut pas que quelqu’un dise qu’il s’est fabriqué lui-même. C’est une erreur.” Avis donc.