Actualités of Tuesday, 17 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Adhésion à l’AES et SMIG à 200 000 FCFA : un candidat à la Présidentielle au Cameroun frappe fort

Image illustrative Image illustrative

Lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui, Célestin Djamen, président du parti Alliance patriotique républicaine (APAR), a officiellement annoncé sa candidature à l'élection présidentielle prévue pour octobre prochain.
L'homme au menton blanc, comme on le surnomme, a dévoilé les grandes lignes de son programme politique articulé autour de deux axes majeurs :
• L'intégration du Cameroun dans l'Alliance des États du Sahel (AES), marquant ainsi une orientation géopolitique vers cette nouvelle alliance régionale
• Le relèvement du SMIG à 200 000 FCFA, une proposition qui vise à améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs camerounais


Pour concrétiser ses ambitions présidentielles, Célestin Djamen devra franchir plusieurs obstacles financiers non négligeables. Le candidat, dont les activités professionnelles demeurent peu connues du grand public, doit réunir la caution de 30 millions de FCFA exigée pour participer au scrutin. Cette somme, remboursable uniquement si le candidat obtient au moins 5% des suffrages valablement exprimés, représente un premier défi de taille.

Se pose également la question du financement de la campagne électorale. Même les figures de l'opposition réputées fortunées ont recours au financement participatif pour leurs campagnes, ce qui laisse présager que Djamen pourrait devoir lancer une collecte de fonds pour soutenir ses ambitions.

Cette candidature marque une première pour l'Alliance patriotique républicaine (APAR), parti qui n'a jamais participé à une élection au Cameroun et ne compte aucun élu dans ses rangs. Cette situation soulève des questions sur la capacité organisationnelle du parti à mener une campagne d'envergure nationale.
La démarche de Djamen contraste avec ses prises de position antérieures, notamment son soutien appuyé au ministre de l'Administration territoriale (MINAT) Paul Atanga Nji, qu'il a comparé aux figures de l'époque Ahidjo pour sa fermeté dans le maintien de l'ordre public.

Cette candidature soulève plusieurs questions tactiques pour le président de l'APAR :

Comment va-t-il concilier sa candidature avec ses critiques passées du "mandat impératif" et sa position vis-à-vis des élus des autres partis politiques qui ont participé aux scrutins municipaux and législatifs de 2020 ?
L'obtention des 300 signatures de parrainage nécessaires semble techniquement réalisable, mais la mobilisation des ressources financières reste le principal défi à relever.

Cette annonce intervient dans un contexte où le paysage politique camerounais connaît des recompositions, avec des ambitions présidentielles qui se révèlent dans différents camps de l'opposition.