Actualités of Monday, 14 July 2025
Source: www.camerounweb.com
Le candidat du Purs révèle à Jeune Afrique sa stratégie de rupture monétaire et énergétique
Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, Serge Espoir Matomba, candidat déclaré à la présidentielle camerounaise de 2025, a dévoilé les contours d'un projet souverainiste audacieux qui prévoit notamment la sortie du franc CFA et une révolution énergétique.
Selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, le premier secrétaire du Purs (Peuple uni pour la rénovation sociale) considère que "il est crucial pour le Cameroun de sortir du franc CFA, vestige colonial qui perpétue notre dépendance économique à la France via un système monétaire arrimé au Trésor français".
Cette position, conforme aux orientations de l'Alliance des États du Sahel (AES), s'inscrit dans une vision globale de reconquête de la souveraineté nationale. Comme l'a confié exclusivement Matomba à Jeune Afrique : "Cette structure freine notre développement, notamment en nous rendant vulnérables aux importations, faute de production locale et de transformation de nos matières premières".
Les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent également en lumière un projet énergétique d'envergure. Matomba a dévoilé son intention de construire quatre raffineries stratégiques :
Deux raffineries de pétrole : une dans l'Extrême-Nord et une autre dans le Sud-Est
Une raffinerie d'or à l'Est du pays
Cette infrastructure s'ajouterait aux deux raffineries existantes
"Nous prévoyons la construction de deux raffineries pour réduire le coût du carburant, produire localement du bitume et faciliter la construction de routes essentielles à la circulation des produits agricoles", a-t-il précisé dans cette interview exclusive à Jeune Afrique.
Dans ses déclarations exclusives à Jeune Afrique, le candidat du Purs ne cache pas son admiration pour le mouvement souverainiste ouest-africain : "Je soutiens totalement la dynamique des États de l'AES. Elle montre que les peuples en ont assez de l'ingérence étrangère et veulent reprendre leur destin en main".
Cette position place le Cameroun dans une perspective géopolitique nouvelle, où la coopération Sud-Sud pourrait remplacer les relations traditionnelles avec l'ancienne puissance coloniale.
Jeune Afrique révèle également que le plan Matomba prévoit "la reconquête de notre souveraineté alimentaire et énergétique" avec un objectif précis : "Nous nous donnons un an pour garantir la sécurité alimentaire de base".
Cette ambition s'appuie sur une réorientation complète du système éducatif vers "les besoins réels du Cameroun : l'énergie, les infrastructures, l'agriculture, les métiers techniques", selon les révélations exclusives faites à Jeune Afrique.
L'interview exclusive de Jeune Afrique révèle que Matomba va plus loin qu'une simple alternance politique. Il prône "une rupture complète avec l'ordre postcolonial" qui passerait par "la réécriture de la Constitution" héritée de 1957.
"La Constitution de 1957, imposée par la France, a verrouillé notre souveraineté. Elle a conditionné notre budget à l'endettement, aux dons extérieurs et à la soumission économique", a-t-il confié exclusivement à Jeune Afrique.
Parmi les révélations les plus surprenantes de cette interview exclusive accordée à Jeune Afrique figure le projet de suppression du français et de l'anglais comme langues officielles, remplacées par "une langue nationale commune à tous les Camerounais".
Cette proposition, qui constituerait une première en Afrique centrale, témoigne de la radicalité du projet souverainiste porté par le candidat du Purs.
Les révélations exclusives de Jeune Afrique dessinent les contours d'un projet politique qui dépasse largement le cadre traditionnel de l'alternance au Cameroun. En s'inspirant de l'expérience de l'AES et en proposant une rupture systémique avec l'héritage colonial, Serge Espoir Matomba entend bousculer les codes de la politique camerounaise.