Vous-êtes ici: AccueilActualités2015 06 01Article 324664

Actualités of Monday, 1 June 2015

Source: cameroon-info.net

90% des travailleurs en situation de sous-emploi d’après le PNUD

Afin d’amorcer des esquisses de réponses et solutions aux questions de chômage des jeunes omniprésent dans le septentrion, le Minepat a organisé le lundi 25 mai 2015 dans la ville de Maroua dans le département du Diamaré, région de l’Extrême-nord, un forum en partenariat avec le PNUD.

Le ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a organisé dans la ville de Maroua le 25 mai dernier, un forum sur la formation et l’emploi des jeunes dans la région de l’Extrême-Nord, en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Emmanuel Nganou Djoumessi, le Minepat, à personnellement effectué le déplacement de Maroua accompagné de nombreux experts et partenaires de poids au rang desquels Najat Rochdi, la représente-résidente du PNUD au Cameroun.

Les participants à ce forum ont débattu sur des sujets importants de l’heure comme l’identification des contraintes auxquelles les jeunes de l’Extrême-Nord font face pour acquérir un emploi, l’évaluation de l’offre de formation professionnelle dans la région en identifiant les contraintes et les opportunités pour l’emploi et la création des Petites et moyennes entreprises (PME), l’imprégnation des jeunes sur la politique gouvernementale en matière d’emplois, ainsi que des mécanismes de montage et de financement des projets et enfin l’identification des voies et moyens nécessaires pour garantir un emplois aux jeunes de cette partie du pays lourdement handicapés par le conflit qui oppose le Cameroun aux combattants du groupe terroriste Boko Haram.

Le taux de sous-emploi en milieu jeune au Cameroun se chiffre encore à 85%, selon des données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avec 90% de la quasi-totalité des emplois issu du secteur informel, ceci en dépit des mesures prises par le gouvernement pour endiguer le phénomène.

Une telle situation pour le cas de la région de l’Extrême-nord par exemple, en plus de plomber le bien-être des populations et la croissance économique, s’avère propice à la prolifération du groupe terroriste Boko Haram dont les principales recrues sont des jeunes sans emplois.

D’un autre côté, de nombreux jeunes de la région de l’Extrême-nord, d’après les propos d’un autre jeune, Ibrahim Djara par ailleurs président régional du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNC) pour l’Extrême-Nord, se retrouvent en situation de chômage ou de sous-emploi parce qu’ils manquent d’initiatives et ne rêvent que de devenir fonctionnaire.

« Nous avons pourtant les capacités intellectuelles et physiques pour développer nos activités. Pour cela, il faut que le jeune de l’Extrême-Nord transcende sa fixation d’entrer à la Fonction publique », a-t-il affirmé.

Les experts animant le forum ont recensé de nombreuses opportunités de création d’emploi dans des domaines tels que la pêche, l’élevage, l’artisanat, le tourisme ou encore l’agriculture ; activité dans laquelle Ibrahim Djara s’est lancé et emploi aujourd’hui s’auto-emploi en plus d’employer huit autres jeunes dans sa plantation d’oignons.

En clôturant ce forum qui s’inscrit dans le cadre du projet d’urgence du PNUD pour le renforcement des mécanismes de prévention des crises et le développement inclusif à l’Extrême-Nord avec pour objectif de mettre en place une plateforme de dialogue et une stratégie de développement permettant de résorber les effets des crises auxquelles la région est confrontée ; Najat Rochdi s’est voulu rassurante en annonçant que « d’ici quatre mois, les résultats de cet échange entre acteurs vont se traduire en programmes concrets ».