La réélection de Paul Biya pour un huitième mandat à la tête du Cameroun continue de susciter des réactions internationales. Déjà le jeudi 6 novembre, deux membres du Congrès des États-Unis ont adressé une lettre urgente au Département d'État, exprimant leurs vives préoccupations concernant les élections présidentielles du 12 octobre 2025.

Dans cette missive, les parlementaires dénoncent des irrégularités majeures, notamment la disqualification du principal leader de l'opposition, Maurice Kamto, la suspension des médias indépendants, ainsi que des violations massives des droits humains et des principes démocratiques. Ils soulignent que ces événements ont érodé la confiance dans le processus électoral et provoqué des affrontements violents, impliquant des acteurs non étatiques dans le nord du pays.

Parmi les incidents signalés, la lettre mentionne la mort de Modeste Zeundou, un enseignant à Garoua, le 21 octobre, ainsi que l'enlèvement de M. Abe, membre du parlement camerounais, le 23 octobre. Les parlementaires appellent le gouvernement américain à enquêter sur ces allégations et à soutenir les efforts visant à promouvoir une gouvernance responsable au Cameroun.

Ils exhortent également à des actions immédiates pour prévenir une déstabilisation régionale, notamment en appelant à la libération des prisonniers politiques et à l'instauration d'un dialogue politique inclusif. Cette initiative s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes au Cameroun, où les manifestations post-électorales ont été violemment réprimées, entraînant des pertes humaines et des arrestations arbitraires.

La communauté internationale, y compris l'Union européenne et l'Union africaine, a exprimé sa préoccupation face à la situation, appelant à la retenue et au respect des droits fondamentaux. Après que Paul Biya a prêté serment pour un huitième mandat, les appels à une transition démocratique et à une réforme politique ne cesse de se multiplier, tant au niveau national qu'international.

La pression exercée par les partenaires étrangers pourrait-elle jouer un rôle déterminant dans l'évolution de la situation politique au Cameroun ? À voir.